Les riverains inquiets face au démarrage des activités
Face au désastre que cause l’avancée de la mer, le gouvernement béninois ne reste pas indifférent. Dans un mois, les travaux entrant dans le cadre de la lutte contre l’érosion côtière démarreront. Cependant, cela inquiète les riverains.
L’avancée de l’océan atlantique est visible au Bénin. Les vagues dans leur déchaînement ont emporté plusieurs maisons déjà. De centaines de personnes ont été délogées, et les experts estiment qu’une catastrophe est inévitable si des mesures préventives ne sont pas prises. C’est dans ce sens que s’inscrit le démarrage des travaux de lutte contre l’érosion côtière. Cependant les riverains soucieux du désagrément que causeraient des travaux d’une telle envergure manifestent leur inquiétude. Pour les rassurer, le directeur de la lutte contre l’érosion côtière, André Déguénon sur les antennes de la radio nationale explique que les risques ont été évalués et des précautions sont en train d’être prises pour que tout se passe dans de bonnes conditions. Au nombre des risques qu’encourent les riverains il a cité entre autres, les accidents de circulation que pourraient engendrer le transport des grosses pierres (il en faudra 50 voyages par jour a-t-il précisé), en plus des accident de circulation il a cité la dégradation des voies et l’embouteillage. Pour éviter les risques qui hantent tant la population riveraine, les voies ferrées sont la solution retenue par le gouvernement. C’est pour cette raison que l’Etat a jugé bon de renforcer la capacité de l’Organisation commune Bénin- Niger (Ocbn). A cet effet une somme d’un milliard a été mise à la disposition de cette institution dans un premier temps et un montant d’un milliard trois cent cinquante millions lui a été remis par la suite, a précisé le directeur de la commission de la lutte contre l’érosion côtière. Par ailleurs, il faut préciser que pour la réussite de l’opération qui durera trois ans, une somme totale de 32 milliards a été dégagée par le gouvernement. Le démarrage de ces travaux donnera un espoir aux populations riveraines délogées par les vagues, des terres dont ils ont hérité de leurs ancêtres. Toutefois avant le lancement de ces travaux il serait judicieux que l’Etat règle pour de bon les polémiques autour du prélèvement du sable marin, pratique qui contribue à aggraver l’érosion côtière.
Evelyne Bolougbe (stag)
Laisser un commentaire