Point de presse


Topanou reconnaît l’accord avec la mairie
Le Garde des Sceaux, ministre de la justice, de la législation, des droits de l’homme et porte-parole du gouvernement, Victor Topanou, s’est ouvert à la presse vendredi dernier sur certains sujets de l’heure. Entre autres sujets, le rapprochement Etat mairie de Cotonou, le déplacement du Chef de l’Etat sur la côte d’Ivoire et la filière véhicule.

Face aux journalistes vendredi, Victor Topanou n’a pas fait économie de vérité au sujet du rapprochement observé ces derniers jours-ci entre le gouvernement du Dr Boni Yayi et la mairie de Cotonou. Selon lui, il y a effectivement eu accord entre les deux camps. Mais il déplore par la même occasion que cela soit mal interprété par certaines personnes puisqu’il y a quelques temps, les mêmes dénonçaient la crise entre les deux parties. C’est désormais clair comme de l’eau de roche, la mairie et l’Etat béninois ont fumé le calumet de la paix. La Lépi était également au rendez-vous. Victor Topanou ne pense pas que sa réalisation sera précipitée comme s’en inquiétait un journaliste. Pour lui, on ne saurait le faire sans le ‘’Rena’’. Il y a donc une base  sur laquelle elle sera réalisée. L’autre point sur lequel les journalistes ont invité  le porte-parole du gouvernement à intervenir est le statut de l’opposition.  En effet, le journaliste voudrait savoir si le président allait encore tarder pour prendre le décret d’application du statut de l’opposition. A cela, Victor Topanou répond « qu’il y a des lois qui n’ont pas besoin de décrets d’application». Pour lui, la loi prévoit qu’il faut déclarer son statut d’opposant dans un document à déposer au ministère de l’intérieur. Ce n’est donc qu’après cette formalité que toute personne serait fondée pour réclamer les avantages que confère le statut de l’opposition. Il n’a pas passé sous silence le tollé suscité par sa déclaration et celle du président au sujet du poids de l’escorte dans les négociations avec le G13. A ce sujet, il dit « persister et signer » que cela fait partie des exigences de ce regroupement.

Victor Topanou se contredit
Le porte-parole dans ses développements au sujet de l’escorte a estimé que cette activité fait partie des exigences du G13. Leur colère fait suite à l’octroi de cette activité à Balla et fils. Qui a fait, selon lui,  preuve de patriotisme en mettant ses parcs de regroupement à la disposition du gouvernement gratuitement pendant plusieurs mois. Ce n’est donc pas pour ses accointances avec la famille politique du Chef de l’Etat. Il précise d’ailleurs que  « lorsque les intérêts de l’opérateur économique sont en cause, il n’a pas de couleur politique ». Ce qui est une vérité de la palisse. Pourquoi alors, bien que convaincu de ce principe, il estime que les négociations des opérateurs économiques, membres du G13, sont inclues dans les exigences du groupe ? Surtout que les opérateurs économiques ne sont que quatre au plus dans ce rassemblement politique ? Pourquoi penser que Balla, opérateur économique n’a pas de couleur quand ses intérêts sont en jeu et penser le contraire d’autres opérateurs économiques dans la même situation ? Si ce principe est valable pour l’un, c’est qu’il est valable pour tous. C’est une affaire de syllogisme.

Benoît Mètonou

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