Les administrateurs hospitaliers universitaires et d’intendance exclus des concours : Les diplômés de la filière Administration hospitalière universitaire et d’intendance (Ahui) de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam)… (…)de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) semblent d’office exclus des concours de recrutement dans la fonction publique béninoise.
Formés à grands frais afin, d’assurer entre autres, une bonne gestion des structures sanitaires, des établissements scolaires puis des projets des secteurs de l’éducation et de la santé, les administrateurs hospitaliers universitaires et d’intendance béninois sont systématiquement depuis cinq ans exclus des concours de recrutement. Comme les précédents concours de recrutement d’agents permanents ou contractuels de l’Etat, celui lancé récemment par le gouvernement n’a pas non plus pris en compte ce profil des diplômés que livre chaque année l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Et pourtant, les diplômés de cette filière à en croire leurs témoignages n’ont pas manqué d’appeler déjà plusieurs fois l’attention des autorités compétentes notamment celle du régime du changement sur la situation. Ainsi plusieurs lettres de plaidoyer avaient été adressées aux membres du gouvernement concernés par la question et à des directeurs techniques habilités. Parmi les destinataires desdites lettres, les anciens ministres Vicentia Boco et Kessilé Tchalla respectivement de l’Enseignement supérieur et de la santé avaient tenté quelques diligences mais qui n’ont guère abouti à de résultats probants. D’autres destinataires par contre à l’instar de l’ancien ministre de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle, Mme Bernadette Sohoundji Agbossou, sont simplement restés indifférents au sort de cette catégorie cadres béninois. Résultats, des cadres administrateurs hospitaliers universitaires et d’intendance traînent dans les rues et dans des corps de métiers peu compatibles à leur profil pendant que des intrus et autres diplômés non indiqués administrent les centres hospitaliers, les établissements et projets avec presque aucun rendement.
« L’homme qu’il faut à la place qu’il faut », un simple slogan!
En République du Bénin, tout le monde ou presque formule de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais personne en réalité n’est visiblement prêt pour créer les conditions de la réalisation de ce vœu. Sinon comment comprendre que pendant que l’Etat et les contribuables se plaignent de la mauvaise gestion des centres hospitaliers, des subventions allouées aux établissements scolaires et universitaires, personne ne pense à faire l’expérience de recruter ou de nommer à la tête de ces structures les cadres administrateurs hospitaliers universitaires et d’intendance, les seuls compétents aujourd’hui au regard du contenu de leur formation.
Ludovic D. Guédénon