Désignation des six représentants du parlement à la Haute cour de justice


Comment l’opposition voulait arracher les 6 sièges (Les G et F dénoncent les manœuvres des Fcbe)
Les six sièges destinés à l’Assemblée nationale dans le processus de désignation des membres de la Haute cour de justice ( Hcj) suscite depuis plusieurs jours de vives tractations et conciliabules au sein des députés. Les députés de l’opposition parlementaire constitués du G4, G13 et Force ont  décidé de rafler tous les six sièges à la mouvance parlementaire minoritaire à l’Assemblée nationale. Selon la clé de répartition présentée par la commission des lois, les trois groupes parlementaires de 10 députés tels que le << Prd-Prs>>, << l’Add Nation et Développement>> et << l’Add Paix et Développement>> obtiennent un quota qui leur permet d’avoir 1 siège. Par contre le << G13>> fort de 13 députés obtient aussi 1 siège. Les groupes parlementaires de la Fcbe << Unité nationale>> et << Démocratie Emergence>>, constitués chacun de 12 députés, obtiennent aussi 1 siège selon le quota de répartition et << Bénin Emergent Solidarité et Progrès>> également 1 siège. Mais dans la clé de répartition, les trois groupes parlementaires << Prd-Prs>>, << Add Nation et Développement>> et << Add Paix et Développement>> doivent s’entendre pour se partager 3 sièges. Cette situation n’a pas plu aux députés de l’opposition qui ont préféré le vote mécanique pour désigner les six représentants de la Hcj. Mais avec ce schéma, l’opposition s’arrogera les six sièges contre 0 pour les groupes de la Fcbe. A en croire les explications de certains députés hier à l’hémicycle, se référant à deux arrêts de la Cour constitutionnelle, ils disent qu’il y a jurisprudence en la matière et se frottent déjà les mains au profit de leurs adversaires politiques. La plénière de ce jour situera les uns et les autres sur cette désignation à haut risque et pleine de suspenses.

Par ailleurs, il n’est pas exclu qu’en cas de victoire de l’opposition, la mouvance fasse recours à la  cour constitutionnelle pour se faire rendre justice. Pour avoir évoqué sa jurisprudence, elle sait qu’en la saisissant, celle-ci ne saurait se dédire sur la question. Une carte sur laquelle mise certainement très fort le pouvoir pour réussir à contrer ses adversaires politiques prêts à lui dicter leur loi. La désignation des représentants de l’Assemblée à la haute  Cour réserve donc encore bien des rebondissements.
Ismail Kèko

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Blocage de la désignation des membres de la Haute Cour de justice: Les G et F dénoncent les manœuvres des Fcbe
Le blocage de la désignation des représentants de l’Assemblée nationale à la Haute Cour de justice était au menu de la conférence de presse donnée hier par la coalition G4, G13 et Force-clé à Cotonou au siège du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep). Elle a dénoncé les manœuvres de la minorité Fcbe, afin de contrôler l’institution en question.

La désignation des représentants du Parlement à la Haute Cour de justice devrait se tenir mardi dernier. Après plusieurs tractations, le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, a reporté les travaux pour ce jour. Cette attitude des proches du pouvoir a été dénoncée par les G4, G13 et Force-clé, ce mercredi à Cotonou. Le conférencier principal, Lazare Sèhouéto, est d’abord revenu sur les faits. Selon ses déclarations, la plénière convoquée pour l’élection des membres de cette institution et des Parlements sous-régionaux devrait se baser sur le rapport de la commission des lois et des négociations entre les différents groupes parlementaires. Contre toute attente, à en croire ses propos, la présidente de ladite commission, Hélène Aholou Kèkè, a retiré son rapport dans le but de provoquer une nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale par la formation de nouvelles entités parlementaires par les Fcbe. Ce qui fut fait. C’est sur cette base que sa structure a élaboré son rapport en fonction des groupes au sein de l’hémicycle qui ont permis à la minorité Fcbe d’avoir 3 représentants sur 6 des membres à envoyer à la Haute Cour de justice, a fait savoir le conférencier. Or selon ce dernier, il fallait permettre à la plénière d’élire ceux qui désirent aller siéger dans cette institution. 
Cette situation a suscité des réflexions des barons des G et F. Lazare Sèhouéto a analysé les manœuvres des cauris comme leur volonté de contrôler toutes les institutions de la République. « Cette volonté de verrouiller toutes les institutions relève des Républiques bananières », a-t-il déclaré. A cet effet, il soutient que la démocratie est menacée par le régime en place. Pour ce faire, les G4, G13 et Force-clé fustigent l’aplatissement du président Nago devant le chef de l’Etat qui, selon leurs déclarations, constitue un danger pour le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale qui devrait jouer le rôle de contre-pouvoir. « C’est la volonté de réinstaurer la dictature », a fait comprendre, le conférencier principal. Pour finir, cette coalition indique qu’elle maintiendra sa position jusqu’à mettre en déroute les manœuvres des Fcbe dans cette désignation des représentants du Parlement à la Haute Cour de justice.

Nago crée l’impasse
Quand les membres de la Cour de justice seront désignés ? Il est difficile de répondre à cette question à l’heure actuelle. Au cours de leur conférence de presse, les G et F ont révélé que la plénière de ce jour qui allait statuer sur la désignation des membres de la Haute juridiction, ne va plus avoir lieu, car aux dernières nouvelles, le président de l’Assemblée nationale, mathurin Nago, a modifié l’ordre du jour. Donc aujourd’hui, ce sont les questions au gouvernement qui sont programmées contre attente. Les opposants au pouvoir en place commentent cela comme une stratégie pour éviter l’installation de cette institution. A l’allure où vont les choses, ce blocage a encore de beaux jours devant lui. La démocratie est ainsi en danger à l’ère du changement.

Jules Yaovi Maoussi

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