Fsa/Uac

Plaidoyer pour le label anacarde Bénin
«Des avancées récentes dans la valorisation de la pomme de cajou». C’est le thème de l’atelier  scientifique qui a officiellement lancé les soutenances des thèses d’ingénieurs agronomes de la 32ème  promotion à la Faculté des sciences agronomiques (Fsa) de l’Université d’Abomey-calavi (Uac).
La cérémonie d’ouverture officielle des travaux s’est déroulée dans la bibliothèque  de cette faculté,  en présence  de plusieurs personnalités universitaires et  d’un nombre impressionnant d’étudiants. Parlant  du thème retenu  cette année, le  Doyen de la Fsa, Jean T. Codjia, a tenu d’abord à rappeler  l’ambition  proclamée par le gouvernement du Président Boni Yayi de faire du Bénin  d’ici à 2015 une puissance agricole. Il  s’agit là  d’un credo politique qu’il convient  désormais  de décliner  en activités productives réelles dans tous  les secteurs  de l’économie  nationale, notamment  le secteur de la recherche  scientifique,  souligne le Doyen  Codjia. Parmi les  filières  de diversification  de la  production agricole, poursuit- il,  l’anacarde  s’impose  aujourd’hui comme une  spéculation  alternative particulièrement intéressante. Le Bénin, ajoute-t-il, dispose de zones agroécologiques  très favorables pour sa culture. « Le  label anacarde  Bénin est fortement  recherché  et convoité  sur le marché  international, en raison de sa  qualité reconnue incontestable » vante aussi  le Doyen de la Fsa.

 Dans une  communication  présentée au cours de l’atelier, le Dr Joseph Dossou, enseignant à la Fsa, reviendra en détail sur les grands profits que le Bénin peut tirer de  la filière d’anacarde.  Prenant  en  compte le ratio pomme-noix, il  indique  que le  Bénin aurait produit  en 2007, 600.000 tonnes de pommes d’acajou pour 60.000 tonnes de  noix. En considérant  que 1 kg de pomme  donne au moins  60 %, soit 0,6 litre de jus consommable, on tirerait 360.000 litres de jus. Mieux encore, si ce jus était  vendu à 250 F la bouteille de 33 cl, soit 750 F le litre, ceci impliquerait un chiffre  d’affaire de 450 milliards    de Fcfa. Le vin produit à partir de  ce jus, et  vendu à 1500F la bouteille donnerait quant à lui, plus de 1000  milliards de Fcfa, soit l’équivalent du budget national exercice 2008.  « Au regard de  ces chiffres, la vente à l’exportation  de la noix brute  de cajou  constitue une  braderie, puisque les 20 milliards tirés de  ce  commerce  font moins de 0,05% du revenu  que générerait la pomme »  regrette, par ailleurs le Dr Dossou. Christian Tchanou

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