Le Cnhu de nouveau dans la spirale des débrayages (Deux sit-in pour le 18 et 22 Décembre prochain) Le jeudi 18 et le lundi 22 décembre prochain, les agents du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) Hubert Koutoukou Maga de Cotonou organisent des sit-in pour protester contre la non satisfaction des diverses primes et la politique de deux poids, deux mesures du gouvernement.
Des heures sombres sont en perspectives pour le Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) Hubert Koutoukou Maga de Cotonou. Les agents dudit centre entendent donner de la voix pour interpeller le gouvernement au sujet du contentieux lié aux diverses primes qui doivent leur revenir. Ainsi donc, le jeudi prochain, les membres des trois syndicats (Ultra Cnhu, Syntra Cnhu et le Synper Cnhu) réunis au sein de l’intersyndicale des ressources humaines en santé, vont exprimer leur colère devant le lieu de travail. Ils projettent remettre ce mouvement d’humeur le lundi prochain devant le ministère de l’économie et des finances. Comme sus- indiqué, les agents du Cnhu fondent leur mouvement sur la question des primes qui a agité le milieu sanitaire plusieurs semaines durant, pendant le dernier semestre de cette année. En effet, ils estiment que les engagements pris par le Chef de l’Etat n’ont pas été respectés. Non seulement la commission installée pour étudier et proposer une nouvelle grille de primes, puisque les anciennes ont été mises à plat, n’a toujours pas rendu son rapport après trois mois de délai. Mais, les médecins ont quant à eux, perçu les mirobolantes primes, objet de discorde. Autant de faits qui ont incité les agents à planifier de nouvelles actions pour dénoncer le silence du gouvernement du Dr Boni Yayi.
Résoudre définitivement l’équation Cnhu
Le cycle de mouvements d’humeur au Cnhu s’annonce encore fatale pour certains malades. Les agents vont, à la faveur des sit-in, abandonnés les patients à leur sort. Si par malheur, ils ne recevaient pas gain de cause, il faut s’attendre à ce que le mouvement se durcisse et se mue en de grèves perlées. Les seuls perdants dans ces conditions, ce sont les pauvres Béninois. Et il est temps que le martyr des Béninois s’arrête. L’Etat se doit aujourd’hui de prendre réellement les taureaux par les cornes. On ne saurait admettre que le seul hôpital de référence qui existe au Bénin, à défaut du mieux, soit en proie régulièrement à des mouvements de grèves. A l’instar de plusieurs autres commissions mises sur pieds dans divers autres domaines, celle chargée de connaître des primes des agents de santé n’a toujours pas rendu sa copie. Cela sert aujourd’hui d’arguments aux agents pour débrayer. Et pourtant, le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi les avait rassuré par son engagement lors de la rencontre qu’il a eue avec l’intersyndicale le 08 septembre. Au-delà de ces questions de primes, le Cnhu a des problèmes de trésorerie, l’Etat étant lui-même grand débiteur, et d’équipements. Malgré les efforts déjà faits, il importe que le gouvernement s’investisse totalement à faire du Cnhu, un centre d’espoir pour les Béninois, et non un mouroir comme c’est parfois le cas.
Benoît Mètonou