Le Chd Ouémé dans l’impasse
Les agents contractuels du Chdop ont organisé la semaine dernière un mouvement de grève pour revendiquer certaines doléances qui, apparemment, ne profitaient pas au grand nombre du personnel. Notamment, la non dotation des casaques et champs au bloc de la maternité et de la chirurgie, le non paiement de certaines primes, le problème des ex morguiers. A en croire les explications des responsables de cet hôpital de Porto-novo, le Chdop est dans une impasse totale du fait que les subventions tardent à venir et les crédits alloués au centre hospitalier sont péniblement perçus à la préfecture de Porto-novo. Selon le Directeur du Chdop, Razack Salami, sur plus de 500 agents en service à l’hôpital, 310 agents contractuels sont payés sur le budget de l’hôpital. Depuis leur prise de service en mai 2007, il existait des arriérés de cotisation à la Cnss chiffrés à 135 millions fcfa. Mais depuis juillet 2007, les cotisations sont payées régulièrement et les primes sont également épongées et 128 millions fcfa de primes d’arriérés sont payés cette année.
Compte tenu du retard dans l’acheminement des subventions de l’Etat cette année, des arriérés étaient payés à la veille de la rentrée mais ce qui n’a pas pu être honoré cette année puisque depuis août dernier, l’hôpital n’a rien reçu de l’Etat. D’autre part, le directeur a dénoncé le mauvais comportement de certains médecins soignants qui sacrifient l’hôpital au profit de leur propre intérêt. Le blocage des crédits délégués de l’Etat au niveau de la préfecture de Porto-novo qui causerait assez de déconvenues à l’hôpital a été évoqué. Conséquences, de nouveaux engagements ne peuvent plus être pris par rapport aux fournisseurs. Selon les explications du chef service affaires administratives et économiques Richard Gandaho, il faut 300 litres de gasoil par jour pour faire fonctionner un seul groupe. Une situation déplorable qui mérite un plus d’attention de la part des autorités au plus haut niveau. Parlant des casaques et champs objet de revendications, le directeur a expliqué que, compte tenu des difficultés financières, la seule possibilité pour satisfaire les médecins qui réclamaient ces instruments de travail, était de recourir à un fournisseur agrée de l’hôpital pour faire confectionner ces casaques et champs. Ce qui a été fait. Dans une motion de grève du personnel, le sécretaire général du syntraco, Michel Houémagnon a rappelé les revendications au nombre desquelles, la mauvaise qualité des tissus alors que le même tissu aurait servi à confectionner ces casaques et champs à d’autres hôpitaux. Le problème des tickets valeurs a été aussi exposé car le 21 mai 2007, lors de la passation de service, les anciens tickets valeurs estimés à 527.000 fcfa ont été reçu des mains du prédécesseur du Csaae. Ce n’est que le 23 mai que 3 millions de tickets valeurs auraient été reçus comme nouvelles commandes. Ces mouvements de grève, à entendre les responsables du Chdop, frisent un acharnement inutile contre leur personne à cause de la rigueur imposée par rapport à la gestion dudit hôpital. Une action urgente s’impose afin que l’Etat vienne au secours du Chdop.
Ismael Kèko
