Ce pays africain brade son pétrole contre un prêt des Émirats

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Face aux difficultés économiques et sociales, certaines nations ont tendance à faire preuve de beaucoup d’imagination afin d’apaiser les tensions, générer des fonds et tenter d’aller vers l’avant. Parfois toutefois, certaines décisions peuvent être considérées comme difficiles à comprendre, que ce soit par les citoyens, l’opposition ou encore les experts sur les questions internationales.

Et justement, la récente décision du Soudan du Sud d’accepter de “brader” son pétrole contre un prêt des Émirats arabes unis a suscité la surprise. En effet, Hamad Bin Khalifa Department of Projects (HBK DOP) est une société gérée par l’un des proches de la famille à la tête d’Abu Dhabi. Celle-ci a récemment accepté, en échange de ce brut à bas coût, de prêter 13 milliards de dollars.

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HBK DOP accorde un prêt de 13 milliards de dollars

Le remboursement de ce prêt aura donc lieu par la vente de pétrole. Dans le détail, HBK DOP paiera environ 10 dollars de moins par baril de pétrole produit et vendu, sur une période de 20 ans. Problème, cela forcera, selon les calculs, le Soudan du Sud à produire du pétrole jusqu’à 2043 au moins. Or, les gisements découverts ne pourraient pas permettre de produire autant, si longtemps.

Autre point de discorde, l’aspect légal de ce prêt. En effet, si l’entreprise émiratie et l’ancien ministre des Finances sud-soudanais, Bak Barnaba Chol, se sont entendus et ont signé l’accord, il semblerait que les institutions officielles et politiques, comme le Parlement, n’aient pas été saisies. De fait, ces dernières n’ont pas eu leur mot à dire, ce qui pourrait remettre en cause les conditions mêmes de ce prêt.

Des prêts qui sont très risqués

Ce type d’accord reste assez répandu en Afrique. Pour autant, les prêts adossés aux ressources naturelles ne sont pas sans risques, loin de là. Il y a quelques années, Glencore, un géant Suisse, avait octroyé un prêt de 1.5 milliard de dollars au Tchad, contre un accès à ses ressources pétrolières. La chute rapide et brutale du brut avait alors mis l’économie nationale ne péril.

4 réponses

  1. Avatar de Delil
    Delil

    c’est la nature de l’activité régionale favorisant l’inégalité des peuples par des soubassements infantiles des oligarques subissant bien des choses importantes avec les anciennes méthodes de gestion par négligence pour pouvoir assoir leurs dictacts.

  2. Avatar de Mahmoud
    Mahmoud

    les emiratis jouent un jeux tres dangeureux en afrique. ils veulent devenirent des neo colonisateurs.
    ils savent tres bien que le prêt est risqué mais eux ils ont beaucoups d’argent et ce qu’ils veulent c’est mettre la main sur l’afrique et la controler.

  3. Avatar de Tchité
    Tchité

    pire encore si la monnaie locale dégringole, cette dette en $ devient difficile, voire impossible à payer.

  4. Avatar de Tchité
    Tchité

    Le problème avec les prêts en dollars lorsque la monnaie locale n’est pas le dollars, est qu’en plus des taux d’intérêts élevés, lorsque le dollars monte en valeur (souvent par des spéculations) la volume de la dette augmente aussi (devient le double dans beaucoup de cas).

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