Soneb

Des agents contractuels et occasionnels en ballottage
Les agents contractuels et occasionnels de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) sont toujours en ballottage. Les  occasionnels sont déjà renvoyés et laissés pour compte. Les contractuels menacent de descendre dans la rue.
La situation de l’emploi des agents occasionnels et contractuels de la société nationale des eaux du Bénin (Soneb) est toujours en ballottage. Les agents occasionnels suspendus  depuis l’année 2007, pour avoir déclenché un mouvement revendiquant l’amélioration de leurs conditions de travail et la régularisation de leur statut au sein de la société demeurent à la maison. S’y ajoute la situation des agents contractuels qui empruntent progressivement la même piste.

Aux cris de détresse des occasionnels jusqu’à ce jour, aucune autorité n’a encore intervenue. Les agents contractuels aussi depuis des années ont commencé à revendiquer la régularisation de leur situation face au mutisme total des autorités de la société. Au cours de la conférence de presse qu’ils ont organisée, le samedi dernier, ces agents ont fait beaucoup de révélations selon lesquelles, la Soneb ne respecterait pas les textes qui régissent le travail au Bénin.

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Rappelons que la Soneb a été créée au lendemain de la séparation de l’ex Société Béninoise d’Electricité et d’Eau; Ainsi, pour son fonctionnement, elle a été confrontée à un besoin criard de personnel et a dû procéder à un recrutement de cadres, agents de maîtrise et agents d’exécution dans le but de satisfaire ses besoins. Mais très tôt, les agents recrutés ont été soumis à un  contrat à durée déterminée de deux ans qui ne répond pas aux exigences des textes et règlements en vigueur au Bénin, en l’occurrence la loi N°98-004 du 27 janvier 1998 portant code du travail en République du Bénin et principalement en son article 13 qui fait obligation à l’employeur de faire viser et enregistrer les contrats par la Direction générale du Travail; ce qui n’est pas le cas à la Soneb selon le président du collectif des contractuels. Aussi très tôt, le traitement des nouveaux agents recrutés a été l’objet d’une grande injustice. En effet,  au cours de l’exécution de ce premier contrat, certains contractuels ont été titularisés, après seulement trois mois, six mois et un an pour d’autres. La majorité a été alors délaissée dans la misère, la galère, chose que le collectif avait déjà dénoncé à travers une lettre adressée à l’ancien DG le 11 mai 2007 sans  suite  pire, les agents contractuels dans cette société, sont soumis à des salaires dérisoires, environ le tiers de leurs salaires de base définis dans la Convention collective en vigueur à la Soneb.
Dans cette même société, les agents occasionnels y ont subi le même sort. Ils sont maintenus pendant vingt six ans pour certains, quinze et dix ans pour d’autres au statut d’occasionnels. Alors que la loi qui régit en la matière fixe à six mois de façon rigoureuse le temps du statut de l’agent occasionnel.
Les contractuels menacent de prendre le taureau par les cornes si leur cri de détresse n’est toujours pas entendu.

Marius Kpoguè

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