L’huissier Bankolé interpellé puis relâché
Arrêté hier manu militari par la brigade de gendarmerie de Godomey suite à la plainte d’un acquéreur de parcelle, l’huissier de justice Maxime Bankolé a été relâché dans la soirée après règlement du différend.
Aux dires de Me Bankolé, c’est autour de 9h 15 mn que le Chef Brigade Valette Chrysostome et ses hommes ont débarqué à son bureau alors qu’il suivait des soins médicaux. Ce dernier l’a invité à le suivre au motif qu’il avait un dossier sur lui. C’est donc arrivé sur les lieux qu’il lui notifie qu’il est en garde à vue. Selon la version de l’intéressé, la plainte dont il faisait l’objet est relative à une affaire de parcelle. En effet dit-il, il devrait exécuter une décision de justice pour déguerpir 86 habitants du quartier Sainte Rita dans la ville de Cotonou .
C’est alors que ses clients, les bénéficiaires de la parcelle lui présentent un monsieur X qui aimerait acquérir une des maisons dont les occupants sont en voie d’être déguerpis. Les deux parties (ses clients et le futur acquéreur) avaient déjà identifié les maisons et le montant convenu était de 7 millions.
Me Bankolé rappelle avoir prévenu l’acquéreur, qui a versé la somme convenue en trois tranches de 5millions et d’ un million par deux fois, de ce qu’il ne pouvait jouir de son droit de propriété le déguerpissement des occupants actuels. Entre temps, un décret a été pris en conseil des ministres suspendant les déguerpissements forcés. Mais suite à une décision de la Cour constitutionnelle les décisions de justice sont redevenues exécutoires.
Seulement, poursuit-il, lors de l’exécution de la décision ordonnant les déguerpissements, certains occupants ont brandi, qui sa convention de vente, qui son titre foncier. Il découvre alors que la parcelle que voulait acheter X , faisait partie de la catégorie de ceux qui ont brandi des titres fonciers. Il a donc pris le soin d’inviter ses clients et l’acquéreur a trouvé un terrain d’entente afin de procéder à un autre choix. Surtout que l’argent était déjà entre ses mains et qu’une promesse de vente était convenue entre les deux parties.
Avant de procéder à des opérations de déguerpissement, informe Me Bankolé, le procureur général est parfois invité à jouer dans une certaine mesure la médiation entre les parties concernées. C’est donc cette démarche qui est cours quand sans une convocation préalable, il s’est vu interpellé comme un vulgaire malfrat par le chef de la brigade de Godomey.
Suite à la confrontation qui a eu lieu entre le présumé acquéreur et l’huissier, les divergences ont été aplanies. Le plaignant a reçu un chèque correspondant à l’argent déposé après avoir délivré un certificat de désistement au mis en cause, qui apparemment ne demandait que ça. Suite à cela, il a recouvré sa liberté en présence d’une forte présence d’avocats et d’huissiers. Le chef de la brigade n’a voulu faire la moindre déclaration sur l’affaire.
Benoît Mètonou