Investiture du maire Gbèdan

Le poteau d’une bâche cède et blesse à la tête  l’ex-député Timothée Zannou (Mathias Gbèdan s’offre en spectacle)
« Au nom de Jésus, j’ordonne au vent de cesser….>>, ainsi s’exprimait à grands cris le maire de Sèmè-Kpodji Mathias Gbèdan au moment où un grand vent a fait voler une des tentes érigées à l’occasion de la cérémonie de son investiture le vendredi dernier à Sèmè-Kpodji.
Ce fut la panique et la débandade dans le rang des officiels constitués pour la plupart des membres du gouvernement, des conseillers techniques du chef de l’Etat, des députés, du préfet des départements de l’ouémé et du plateau, des têtes couronnées et chefs traditionnels et d’autres personnalités. C’est dans cette foulée que l’ex-député Timothée Zannou reçut un poteau en fer sur le crâne occasionnant une grande bosse sur sa tête et quelques lésions.

Il fût aussitôt secouru par deux gardes du corps vers le véhicule de son collègue ex-député André Koukoui qui l’a transporté d’urgence  à l’hôpital. Ce fut un incident malheureux qui est survenu au moment où le maire Mathias Gbèdan faisait allusion, au début de son discours, à un verset biblique intitulé << la tempête apaisée>> afin de rendre grâce à Dieu.

 Le maire Mathias Gbèdan, au lieu de prononcer son allocution à l’assistance, voulait s’offrir quelque peu en spectacle. Il commença par lire Marc chapitre 4, verset 35 à 40 << Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit : passons à, l’autre bord. Après avoir renvoyé la foule, ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait, il y avait d’autres barques avec lui.

Il s’éleva un grand tourbillon et les flots se jetaient dans la barque, au point  qu’elles se remplissaient déjà. Et lui dirent : maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons! S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence! Tais-toi! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme>>. Suite à la lecture de ce verset biblique, il entonna une chanson pour louer le tout-Puissant. C’est de là que l’incident s’est produit.

Ce qui s’était passé avait étonné plus d’un et des gens se demandaient si c’est un vent naturel ou une provocation de ses adversaires politiques pour lui  nuire mystiquement. Mais finalement, le calme est revenu et la tente qui a cédé a été remise en place. Sur place, il faut noter aussi qu’une vingtaine de groupes folkloriques était mobilisée à cet effet sans qu’ils ne puissent véritablement offrir au public de véritables prestations. Une situation que beaucoup de personnes ont qualifiée de gâchis .

Ismail Kèko

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