Lancement de l’ouvrage «Mon Combat pour la Parole» à Cotonou

{mosimage} Madougou invente le bréviaire des organisations de la société civile
Un monde d’écrivains, de critiques littéraires, d’écrivains et d’auteurs, de politiciens, de députés Force clé, Fcbe, G13, Prd, Rb,  d’hommes d’affaires et de nombreux acteurs de la Société Civile ont accueilli vendredi  au Bénin Marina Hôtel, le livre « Mon combat pour la parole » de Reckya Madougou. Un essai sociopolitique de 230 pages paru chez l’Harmattan.
Salle comble. Forte mobilisation de la Société Civile : réseaux des femmes leaders, l’Association des femmes juristes du Bénin (Afjb), Social Watch, Rifonga, Wanep, Centre Afrika Obota, Ong Valeurs citoyennes, Ong Dhpd, Bpw, Idee, Tansparency International Bénin, la Ligue pour la défense des droits des consommateurs, Alcreer, Fonac, les organisations de la société civile membres de Fors-Cap,  les compagnons de Madame Madougou au sein de l’Association Elan, etc… Des hommes et femmes d’affaires, des écrivains, critiques littéraires et des auteurs, des politologues, des ambassadeurs…. Parterre de personnalités politiques pour ou contre la révision de la Constitution du Bénin entre 2005 et 2006.

3 heures environ de cérémonie pour la présentation de « Mon combat  pour la  parole ». Un livre qui en valait la peine « autant il est bien écrit, passionnant que tonique », à en croire Guy Ossito Midiohouan, écrivain, critique littéraire et professeur de lettres à l’Université d’Abomey-Calavi. Un livre différent de ceux qu’écrivent habituellement les politiciens pour paraître à la mode.  « Ce n’est pas un  livre pour la forme mais plutôt un livre de conviction, de témoignage. C’est  aussi un livre pour l’avenir, un livre d’espérance »

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Souvenir d’une campagne citoyenne
« Mon combat pour la parole » : 230 pages écrit dans le feu du militantisme pour la non révision de la Constitution béninoise entre 2006 et 2007. L’ouvrage est accepté pour édition le 23 juillet 2007 par l’Harmattan. A la présentation vendredi, l’auteure est apparue souriante. Un sourire devenu large au fil des nombreux témoignages de félicitations.

Félicitations de Mathias Hounkpè qui présentait le livre. Pour le politologue, le mérite de Réckya Madougou est de laisser un écrit riche en anecdotes sur les péripéties de  la campagne  «Touche pas ma Constitution» dans un pays où les leaders d’opinion et autres politiciens écrivent peu sur leurs expériences, une fois celles-ci terminées. Félicitations aussi d’Adélaide Fassinou, écrivain et trésorière de l’Association «le Scribe noir» qui pense que le livre « est un bréviaire pour les organisations de la société civile de tous les pays lorsqu’il s’agit de batailler contre la révision » de la constitution. Me Marie-Elise Gbèdo, avocate, candidate à deux reprises à l’élection présidentielle connaît l’auteure depuis qu’elle était étudiante.

Sur le chemin du militantisme politique « la relève est assurée avec Réckya Madougou », pense-t-elle.   Mais la grande attraction de la cérémonie, en dehors de la vente à l’américaine de l’ouvrage, aura été la séquence de questions adressées à l’auteure par les critiques littéraires. Questions posées par les écrivains : Florent Couao-Zotti et Mahougnon Kakpo. Des questions comme on pouvait s’y attendre : Pourquoi un tel livre ? Qui finançait la campagne «Touche pas ma Constitution» ? , la mobilisation citoyenne est-elle terminée depuis que Réckya Madougou est entrée au gouvernement ? etc… Une somme de questions dont certaines paraissaient embarrassantes vu la position actuelle de ministre de l’auteure mais auxquelles Réckya Madougou répond sans ambages.

Quelques extraits de ces réponses : « si la campagne Touche pas ma Constitution était à refaire, nous ferions pareille voire plus », « toute la communication autour de Touche pas ma Constitution était gérée par une petite agence de communication dont nous étions les propriétaires. Nous nous sommes fait connaître par notre mobilisation pour la non révision de la Constitution puis les gens nous sont venus en aide après, les ambassades, les imprimeurs, les hommes d’affaires,… Chacun apportait ce qu’il pouvait. »

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Le premier livre enlevé à près de 28 millions
Challenge du plus offrant, la vente à l’américaine  du livre est arrachée à 27.200.000 par M. Jean-Baptiste Satchivi, Président Directeur Général du groupe Cdpa/Agrisatch, après un duel serré avec Ataou Soufiano de la Ccib. Il faudra également remarquer la forte mise de l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, de deux millions sept cent mille (2.700.000) francs Cfa. Le livre ayant été publié à compte d’éditeurs chez l’harmattan, l’auteure n’a pas eu la possibilité d’en influencer le prix (il coûte 8.000 Fcfa en librairie).

Les fonds de la vente à l’américaine serviront à subventionner une publication à un coût  accessible aux jeunes avec qui, Madame Madougou voudrait partager son expérience de militantisme. En outre, lors de la présentation du livre à des mouvements de jeunes et d’étudiants, il leur sera ponctuellement vendu subventionné à hauteur de 50% de son prix réel.

Un véritable instrument pédagogique !
Outre la portée scientifique de l’ouvrage, il apparaît clairement, pour un lecteur averti, des approches méthodologiques pour une organisation rationnelle de la mobilisation citoyenne. C’est d’ailleurs pourquoi, Madame Adélaïde Fassinou Allagbada ne pouvait mieux trouver que de s’exclamer en ces termes : « ce livre est un bréviaire pour les organisations de la Société Civile ». Car vous y trouvez des chapitres entièrement consacrés à l’organisation de la mobilisation citoyenne avec à la solde des pistes à arpenter par le leader de la Société Civile.

Celui-ci devra lui aussi répondre à un profil défini toujours dans le livre. En somme, tout citoyen soucieux du développement de son pays doit donc s’approprier « Mon Combat pour la Parole » afin d’apprendre pourquoi et comment réussit-on une campagne citoyenne. Ainsi, l’auteure dans la deuxième partie de l’ouvrage, propose des descriptions qui, a-t-elle indiqué, « apporteront aux leaders quelques sources d’inspiration. Elles vont du choix de l’idéal de mobilisation à la mobilisation des moyens-humains, matériels et financiers-pour le combat citoyen ».

Ensuite a-t-elle insisté sur la veille citoyenne et le contrôle citoyen de l’action publique qui consistent en des démarches très  efficaces mais contraignantes au regard de ce qu’elles impliquent un monitoring politique qui lui procède de l’appropriation des textes, lois et autres règlementations de la République par rapport auxquels il s’agira de voir si oui ou non les personnes chargées de mise en œuvre ont failli.

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