« Notre premier objectif est d’abord de rassurer le groupe et nos supporters »
Après avoir rendu public la liste des vingt (20) Ecureuils qui affronteront le 11 février prochain à Blida en Alger les Fennecs de l’ Algérie,le sélectionneur national Michel Dussuyer a dans un entretien apporté plus de précisions sur le choix de certains joueurs.
Il a profité de l’occasion qui lui est offerte pour dire ses objectifs à l’issu du match. Ce match amical rentre dans le cadre des préparatifs des deux formations pour le 3ème et dernier tour des éliminatoires de la Can/ Mondial 2010.
Quelles sont vos attentes dans ce match contre l’Algérie ?
Michel Dussuyer : Notre premier objectif est d’abord de rassurer le groupe et nos supporters suite au match contre l’Egypte perdu lourdement par 5 buts à 1. Ensuite, ce match contre l’Algérie nous permettra de revoir la base défensive, un des maillots qui n’a pas marché contre l’Egypte. Il faut aussi que nous fassions un match solide. C’est enfin une occasion de revoir la forme des habitués du groupe qui constituent le noyau de la sélection et d’avoir une idée réelle des nouveaux joueurs appelés.
Pourquoi seulement deux joueurs appelés de l’Europe alors qu’il y en a plus ?
J’ai convoqué ces deux joueurs parce que je les ai suivis. Mieux, Réda Johnson et John Glèlè, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, viennent pour étoffer un compartiment du groupe qui est défaillant.
On constate dans la liste que le problème de latéral droit n’est toujours pas résolu. Est-ce Olou Oscar la solution définitive ?
Félicien Singbo a pourtant repris ?
C’est vrai, ma recherche d’un latéral droit d’expérience et de métier n’a pas abouti. Je n’ai pas eu de satisfaction de la part des joueurs locaux que j’ai essayés à ce poste lors du stage. Notamment, Ousmane Aboubacar à qui il reste beaucoup de progressions à faire. Pour ce qui concerne Félicien Singbo, la question est de savoir s’il est prêt ? Car, il vient de reprendre du service après un long break. En ce qui concerne Edjèkpan Angueran, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a un problème administratif qui se pose à son niveau.
Apparemment, vous faites toujours confiance à Yoann Djidonou alors qu’actuellement il ne rassure pas, en club comme en sélection !
Yoann Djidonou a des qualités et des défauts comme tout autre joueur. C’est vrai qu’il est jeune. Il peut aussi progresser. Contre l’Egypte, il s’est trouvé dans une situation difficile. Mais pour le moment, je n’ai pas de reproche à lui faire. Je suis dans une logique de continuité. Fabiyi qui est réclamé par tout le monde aujourd’hui est aussi jeune et a besoin de s’améliorer. Mais sur ce sujet, chacun à son idée. Je fais mes choix en mon âme et conscience. Mais il faut savoir que Fabiyi n’est pas un mauvais gardien et que la porte ne lui ait pas fermée. J’aurais pu appeler aussi Jonas Bidé qui a été meilleur à Fabiyi au Mali au tournoi de l’Uemoa. Maxime Agueh, ne peut être retenu pour ce match parce que éploré.
Pourquoi n’avoir pas étendu le nombre de joueurs au-delà de 20 afin d’en essayer le maximum, un peu comme votre collègue d’Algérie ?
Dans un match amical comme celui contre l’Algérie, il faut savoir ce qu’on veut. Je pense qu’il faut chercher l’équilibre entre voir les nouveaux et mettre en place un schéma tactique pour le groupe. On ne peut pas essayer tout le monde à la fois. En plus, nous sommes trop prêt du match contre le Ghana.
Le Bénin jouera un match amical contre l’Algérie alors qu’il disputera ses matches des éliminatoires face à des adversaires de l’Afrique de l’ouest au style nettement différent. Pourquoi ce choix alors ?
Avant l’Algérie, j’ai discuté avec les responsables de la Fédération guinéenne de football pour un match amical le 11 février. Mais les discussions n’ont pas abouti. Maintenant, le Bénin ne peut pas rester inactif à cette date Fifa. C’est ainsi que l’Algérie a été retenu. Je suis d’accord que les styles de jeu ne sont pas les mêmes. Mais c’est quand même une grande opposition ; une opposition de qualité. Nous en tirerons quelque chose de positif.
Les statistiques ne vont pas en faveur de Abou Maïga qui, en deux ans, n’a marqué qu’un seul but. Pourtant, il est convoqué !
J’ai convoqué Abou Maïga parce qu’il n’y a pas une solution de rechange. Je n’ai pas pu trouver une pièce de rechange meilleur lors du stage des locaux. A ce niveau, j’ai constaté trop de déchets dans la finition au niveau des attaquants. C’est vrai que Abou Maïga pèche aussi dans la finition. Contre l’Ouganda, il ne m’a pas satisfait par rapport à son rendement. Lui-même le sait. Mais Abou Maïga fait partie d’un groupe élargi de joueurs. Je l’ai suivi ces derniers temps en club. Son temps de jeu a augmenté.
Quel schéma tactique allez-vous adopter contre l’Algérie ?
Contrairement à ce qui les gens disent, en match amical, les résultats comptent aussi. Le résultat peut mettre en confiance ou déstabiliser le groupe. J’étais partie en Egypte avec un schéma bien élaboré. Mais par la force des choses, j’étais obligé de m’y écarter. Pour l’Algérie, j’ai mon plan seulement que c’est le terrain qui commande.
Stéphane Sèssegnon a toujours aimé jouer derrière l’attaquant de pointe. Mais il n’a toujours pas eu gain de cause !
Au Psg, il est excentré même s’il aimerait jouer au milieu. Mais la polyvalence de Sessègnon est une richesse pour nous. Avec Mickaël Poté, je peux utiliser Sessègnon dans plusieurs schémas. Il peut être aligné comme excentré et Poté comme deuxième avant-centre. Mais au cours du match, Sessègnon peut se retrouver au milieu et Poté sur le côté.
Qu’est ce qui se passera après l’Algérie dans la continuation de la préparation ?
Depuis décembre dernier, j’ai déposé le plan de travail de l’année 2009 au Ministère et à la Fédération. Dans ce plan de travail, j’ai prévu répartir en Europe après le match contre l’Algérie pour continuer l’inspection de nouveaux joueurs. Deux semaines avant le match de Ghana je reviendrai au Bénin pour préparer et conduire le regroupement des joueurs. Le stage des locaux fait partie aussi des activités prévues pour cette année.


