/food/ganiou.jpg » hspace= »6″ alt= »G. Soglo » title= »G. Soglo » » /> Galiou contredit Rosine Soglo (La direction du parti interpellée)
L’actuel ministre de la Culture, Galiou Soglo, a rencontré les militants de la Renaissance du Bénin (Rb) pour indiquer qu’il est au gouvernement au nom de son parti. Ce qui crée la confusion dans les esprits. La direction de cette formation politique doit apporter de nouvelles clarifications.
Le ministre de la Culture, Galiou Soglo, a rencontré vendredi dernier les militants de la Renaissance du Bénin (Rb) à Cotonou. Ses déclarations amènent à se poser une question : sème-t-il la confusion pour continuer de rester aux côtés du chef de l’Etat en soutenant qu’il représente la Rb au gouvernement, alors que son parti soutient le contraire ? Il est allé plus loin en demandant l’entrée dans l’exécutif d’autres barons de la Renaissance du Bénin. Or, Rosine Soglo, lors de sa dernière conférence de presse, a bien martelé que sa formation politique n’est pas au gouvernement, tout en refusant de faire des commentaires sur le cas Galiou. Protège-t-elle les intérêts de son fils ?
L’opinion publique ne comprend plus rien chez les Soglo. Les contradictions entre Galiou Soglo et son parti datent de longtemps. On se rappelle qu’avec la déclaration du G4, le 12 mars dernier à Kouhounou à Cotonou, il est monté au créneau pour désavouer le groupe et ses parents. Il était encore dans le même rôle vendredi dernier.
Face aux agitations de ce membre du gouvernement, il est temps que la direction de la Rb clarifie la position de Galiou. Les Soglo devraient sortir tout au moins un communiqué pour rejeter ses déclarations, si ce parti est basé sur des textes ou continue d’être dans la logique de ses alliés S’ils le faisaient, tout le monde saurait que le frère du premier adjoint au maire de Cotonou ne représente que l’ombre de lui-même au gouvernement. De même, le peuple pourra situer véritablement le parti des Soglo. Sans quoi, leur silence devient inquiétant.
Telles que les choses se passent au sein de la Rb par rapport au cas Galiou, on dirait que la culture du laxisme et de l’injustice est érigée en système de direction. On a l’impression que ce parti est une jungle où l’on applique les sanctions aux uns et on protège les autres. Pour avoir voulu apporter des réformes à cette formation politique au lendemain des élections de 2001, Nathanaël Bah, Guy Adjanohoun et consorts ont été exclus. D’autres comme Candide Azannaï, Jules Gnanvo ont subi le même sort. Pourquoi Galiou lui, malgré tout ce qu'il fait au sein de la Rb, n’a écopé d’aucune sanction ?
Il a été candidat comme celui de son parti en 2006. Rien n’a été fait. A l’ère du changement, il fait semer la confusion sur la position de son parti. Est-ce parce qu’il est "fils à papa et à maman" ? Si c’était le cas, la Renaissance du Bénin n’est plus un parti. Par rapport à la situation actuelle, tout le monde attend de voir les Soglo.
Jules Yaovi Maoussi
Rb : de nouvelles clarifications s’imposent
La dernière sortie politique de Galiou Soglo jette à nouveau de l’huile sur le feu à propos de sa situation au sein du parti la Renaissance du Bénin (Rb). Deux de ses déclarations laissent perplexe et nécessitent d’autres clarifications de la part des responsables du parti : il s’agit d’une part de ses propos annonçant qu’il est un ministre de la Rb et d’autre part, le désir qu’il a exprimé de voir de nouveaux membres de la Rb, autre que lui, faire leur entrée dans le gouvernement de Boni Yayi. Il faisait ses déclarations devant un auditoire supposé composé de militants du parti.
Pas plus tard qu’il y a à peine une semaine, la présidente de la Rb, Rosine Soglo, s’est refusée à tout commentaire sur la présence de Galiou Soglo dans le gouvernement. En revanche, elle conforte la position de son frère Léhady, qui se montre plutôt favorable à la consolidation de la présence de la Rb dans le G4, coalition opposée au régime en place. Que faut-il donc retenir du statut de Galiou Soglo dans le gouvernement et des relations exactes de la R b avec le pouvoir de Boni Yayi, en dépit des récentes déclarations de sa présidente ?
Car, à vrai dire, la position de Galiou Soglo constitue une situation très embarrassante pour les responsables de ce parti, qui visiblement ont de la peine à s’en expliquer. Sinon, en temps normal, le militant d’un parti dans une position aussi hybride mérite un traitement prévu par tous les textes : l’exclusion. En effet, l’exemple de ce dernier est d’autant plus révoltant que des membres du même parti en ont été exclus alors même qu’ils n’en avaient pas fait autant. Mais lui est resté intouchable jusque là alors qu’on peut lui opposer au moins deux violations graves des règles du parti : avoir accepté sa nomination au gouvernement en tant que Rb et ensuite, avoir eu le culot de se présenter à l’élection présidentielle contre son frère, le candidat désigné du parti !
On constate ainsi que dans le cas l‘espèce, les sentiments filiaux priment sur l’application scrupuleuse des statuts de la Rb, ce qui empêche les parents, qui se trouvent être les premiers responsable de la formation politique, d’appliquer les textes à l’encontre de leur fils. La conséquence ici réside à un double niveau : d’un côte, cela fait l’affaire du régime, qui trouve par ce fait trouve l’occasion de semer la confusion dans l’esprit de l’opinion.
De l’autre, cette situation permet au pouvoir en place d’utiliser Galiou Soglo pour déstabiliser le parti ou dans une moindre mesure le maintenir dans un état de division permanente afin d’avoir la mainmise sur une partie de ses militants. Dans ces conditions, on est en droit de se demander si la Rb pourra continuer à réaffirmer son appartenance au G4, tout en augmentant le contingent de ses ministres dans le gouvernement de Boni Yayi.
Alain C. Assogba
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