Les populations de Nanébou découvrent les compétences des Opj
Les populations de Nanébou dans la commune de Tanguiéta, ont été sensibilisées, le samedi 17 janvier 2009, sur les limites et compétences des officiers de police judiciaire (Opj) et d’autres auxiliaires de justice.
C’était dans le cadre de la campagne de sensibilisation organisée par le Projet d’appui au secteur de la justice (Pasj) en collaboration avec la Coopération technique belge (Ctb).
Boni Tamouka, Kévin Kouagou et Yorro Koura sont les trois membres «Jura Afrique Ong» qui ont animé la séance de sensibilisation le samedi 17 janvier dernier, à la place publique de Nanébou, dans la commune de Tanguiéta, Cette séance qui a connu la présence du responsable national du Projet d’appui au secteur de la justice (Pasj), Rémy Kodo, a permis à la cinquantaine de participants de découvrir les compétences et limites des Officiers de police judiciaire (Opj). Selon les animateurs, les Opj font partir des auxiliaires de la justice. «Ils ont compétence dans les limites territoriales où ils exercent l. Toutefois, les officiers de la gendarmerie et les gendarmes Opj peuvent en cas d’urgence opérer sur toute l’étendue du ressort du tribunal de première instance auquel ils sont rattachés », ont-ils déclaré. D’après les animateurs, les Opj ont pour rôle de constater les infractions à la loi pénale, de rassembler les preuves aux infractions à la loi pénale et de rechercher les auteurs aux infractions. Ainsi pour l’animateur Boni Tamouka, la police judiciaire est compétente pour connaître uniquement des infractions à caractère répressif (pénal). «La police judiciaire se situe au premier plan dans le procès pénal », a-t-il confié.
En effet, à en croire le communicateur, le procès verbal de l’enquête préliminaire de la police ou de la gendarmerie constitue le plus souvent la première pièce du procès pénal. Il a ajouté que ce procès verbal est établi soit sur instruction du procureur de la république soit lorsque l’Opj est saisi de la commission d’une infraction pénale. Parlant de la garde à vue, il a précisé que l’Opj peut être amené, au cours de son enquête sur une infraction, à restreindre la liberté d’aller et de venir du citoyen en infraction. «Cette mesure peut-être prise à l’égard de toutes personnes pour les nécessités de l’enquête. Dans ce cas sa durée ne peut excéder 24 heures ou 48 heures selon le lieu de résidence de l’Opj », a indiqué le communicateur. Les perquisitions et l’exécution des différents mandats tels que : le mandat de comparution, le mandat d’amener, le mandat de dépôt et le mandat d’arrêt ont été clairement développés par les animateurs au cours de cette séance. Il faut signaler que cette rencontre a permis au responsable du Pasj d’avoir un idée du niveau de compréhension des populations par rapport à cette campagne de sensibilisation. Les populations ont saisi cette occasion pour poser des questions sur l’usurpation et la vindicte populaire. Elles ont également voulu savoir comment faire pour éradiquer le vol et l’adultère dont elles sont souvent victimes.
Stéphane K. Tankouano (Label sans frontières et Pasj)