/food/fagbohoun.jpg » hspace= »6″ alt= »S. Fagbohoun » title= »S. Fagbohoun » » /> La cinglante réplique des responsables du parti
(Le roi Aladé Ifè de Kétou désavoué) Le Madep de Séfou Fagbohoun serait-il au bord de l’éclatement ? Quelle est sa position politique vis-à-vis du pouvoir en place ? Autant d’interrogations suscitées depuis l’organisation d’une marche de soutien des jeunes cadres autoproclame du Madep de Kétou au chef de l’Etat.
Une manigance qui a été très tôt mise à nu le week-end dernier par des membres du bureau exécutif du parti dont l’ex-ministre Jean-Pierre Babatoundé et les responsables de la sous section Madep de Kétou. Ce dernier soutenu par la coordination de la jeunesse G et F est monté au créneau à travers une conférence de presse organisée au siège du Madep à Kétou pour restituer la vérité et désavouer publiquement le gouvernement du changement qui ne sait plus où donner de la tête et qui cherche à déstabiliser ses adversaires ainsi que leur formation politique.
« Je veux dire de la manière la plus formelle que le boucan médiatique que nous avons suivi depuis une semaine n’est fondé que sur du vide. Personne n’a vu ces marcheurs à Kétou, en dehors de la cour royale. Les auteurs de ce non événement ne sont que de tristes individus bien connus à Kétou pour leur esprit négatif. La plupart d’entre eux ne sont même pas militants du Madep» » a martelé le conférencier Jean-Pierre Babatoundé.
Il sera appuyé dans ses propos par Cyrille Allayé, président de la sous section Madep de Kétou qui enfoncera le clou en précisant qu’aucune structure du parti n’est mêlé ni à la préparation ni à l’exécution de cette manifestation qui relève de l’initiative personnelle et de l’aventure d’un groupuscule de jeunes assoiffés de promotion rapide et récupérés à coup d’argent par le pouvoir en place. Pour lui, ces agissements ne sont qu’une orchestration des ex-membres du parti actuellement au gouvernement, en l’occurrence le ministre Abiola.
Les responsables du Madep de Kétou n’ont pas manqué de dénoncer le comportement du roi Aladé Ifè de Kétou dont la cour royale avait servi de point de chute aux manifestants. « Nous condamnons les penchants partisans de sa majesté Aladé Ifè et nous l’invitons à observer un peu plus de retenue et à garder une stricte neutralité face aux choix politiques des uns et des autres, afin de ne pas compromettre l’unité et le développement de la commune et du royaume » a ajouté Cyrille Allayé.
Mathias Agon représentant la coordination nationale de la jeunesse G et F a fait largement le procès du gouvernement du changement qui selon lui ne cesse de mener des actions de déstabilisation des partis politiques adverses sur la base d’un vaste programme de recrutement de leurs membres mettant ainsi en péril la cohésion au sein de ces formations.q Ismail Kèko
Désordre au Madep
Drôle de parti que le Mouvement africain pour le développement et le progrès (Madep). Lors d’une conférence de presse, des responsables du parti, dont l’ancien ministre, Jean-Pierre Babatoundé, ont vertement fustigé une marche précédemment organisée à Kétou, par des jeunes qui s’en réclamaient, en faveur du pouvoir de Boni Yayi. Ils ont surtout dénoncé les initiateurs de ladite marche qui ont affirmé que le Madep était à l’origine de leur manifestation.
La réaction des responsables du parti, on le sait, est orientée vers un autre membre du Madep, en la personne de François Abiloa, actuel ministre en charge de l’Enseignement supérieur, et originaire de Sakété. On se souvient des conditions controversées de son entrée au gouvernement. A l’époque, la réaction du parti face à sa nomination, ne s’était limitée qu’à un simple communiqué de presse dans lequel il ne l’a pas reconnu comme son représentant dans le gouvernement.
Ce qui indigne ici et qui frise le désordre, c’est la manière dont les malentendus se règlent dans les formations politiques au Bénin. Lorsque des militants d’un parti posent des actes d’indiscipline, il y a en principe des textes qui prévoient la démarche à suivre pour les sanctionner ou pour y mettre un terme. Les instances dirigeantes du Madep ne peuvent pas dire qu’elles ne connaissent pas les auteurs des manifestations de Kétou. A tout le moins, le parti a un député issu de la localité, et il ne saurait y avoir de marche au nom de ce parti à son insu.
Au lieu donc de monter au créneau pour condamner X, les responsables auraient mieux fait de réunir les instances du Madep, de poser clairement les problèmes de leurs militants nommés au gouvernement et de prendre les décisions qui s’imposent. Autrement, le scenario va se poursuivre jusqu’en 2011. Car bientôt, d’autres manifestations de soutien à Yayi, au nom du Madep, auront lieu à Kétou et les mêmes seront contraints de remonter au créneau pour dire que le parti n’est pas comptable. Cela friserait du désordre.
A moins que cette tactique participe d’un jeu politique derrière lequel le parti se cache pour ne pas prendre ses responsabilités. Comme ce fut déjà le cas lorsque les François Abiola et Kint Aguiar ont été nommés au gouvernement. Bien qu’en son temps, le parti ait donné l’impression de ne pas se reconnaître à travers ces nominations, les faits montrent aujourd’hui que les deux sont toujours membres du gouvernement et qu’aune sanction n’a encore été prise à leur encontre pour avoir accepté des nominations contre le gré de leur parti.
Mieux, les responsables du Madep avaient promis à cet effet qu’une assemblée générale extraordinaire de clarification serait organisée pour situer les responsabilités. À ce jour rien. Cette situation ressemble étrangement à celle qui prévaut au sein de la Rb, à propos de Galiou Soglo, actuel ministre en charge de la Culture et de l’Alphabétisation. Bien des mois après entrée au gouvernement, le parti a fini par mettre sur pied une commission pour se pencher sur son sort. Depuis lors, on attend toujours les conclusions de ladite commission.
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