Visite au Bénin de la présidente de la Finlande

Tarja Kaarina Halonen Qui est Tarja Kaarina Halonen ?
La présidente de la République de Finlande, Tarja Kaarona Halonen, est arrivée à Cotonou depuis hier, comme l’a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehuzu. Elle a un carnet d’adresse impressionnante. Elle est une femme politique ayant mené de rudes combats. Selon sa biographique, elle continue de lutter pour l’amélioration des conditions de vie de peuple. Les autorités béninoises devraient tirer leçons de ses expériences.
Née le 24 décembre en 1943 à Helsinki, Madame Tarja Kaarina Halonen a fait des études de droit, sanctionnées par un Master obtenu à l’Université d’Helsinki en 1968. Elle rejoint le Parti social-démocrate finlandais (SDP) en 1971 et se distingue très tôt par sa volonté de défendre les droits des ouvriers, menant de front sa carrière politique et une activité d’avocate pour l’Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK).

Élue députée en 1979, elle a occupé notamment au sein du parlement finlandais, les fonctions de présidente de la commission des Affaires sociales (1984 -1987) et de vice-présidente de la commission des Affaires juridiques (1991-1995). Madame Halonen a également été, pendant une longue période (1977-1996), conseillère municipale de la ville de Helsinki.

Appelée au Gouvernement en 1987, elle y a occupé successivement plusieurs portefeuilles: les Affaires sociales et la Santé (1987-1990), la Justice (1990-1991), puis les Affaires étrangères (1995-2000).
En février 2000, elle se présente pour la première fois à l’élection présidentielle et bat Esko Aho, candidat du Parti du centre (KESK) et ancien Premier ministre, au second tour du scrutin, avec 51,6 % des voix. Élue pour un mandat de six ans, elle succède à Monsieur Martti AHTISAARI (Prix Nobel de la paix 2008) et devient le onzième président de la Finlande et surtout la première femme à accéder à la présidence de la République finlandaise.

En janvier 2006, Madame Tarja Halonen est réélue pour un nouveau mandat avec 51,8% des suffrages, devant: le candidat conservateur Sauli Niinisto.

Bien que la construction finlandaise limite les pouvoirs du Président de la République en matière de politique intérieure, Madame Tarja HAlonen n’en continue pas moins de défendre, au cours de son mandat, les thèmes qui lui ont valu son élection: maintien de l’ Etat-providence, parité entre hommes et femmes, justice sociale, défense des droits des homosexuels et des minorités ethniques.

Chef des armées, chargée de diriger la politique étrangère en collaboration avec le gouvernement, elle perpétue la tradition de neutralité militaire de son pays en refusant d’adhérer à l’Otan, sans pour autant exclure une coopération plus étroite avec cette organisation, et prend position contre la guerre menée par les États-Unis en Irak en 2003. Elle poursuit également son combat pour les droits de l’Homme à travers l’aide aux pays en voie de développement. .

Européenne convaincue (elle a notamment fait partie du comité des Sages chargés de proposer une réforme du Conseil de l’Europe en 1998), elle milite pour une politique de «dimension septentrionale» dont l’objectif est une plus grande coopération entre l’Union européenne et la Russie. Elle soutient par ailleurs la ratification du projet de constitution européenne en 2005. Sur le plan international, Madame Halonen a notamment co-présidé, de 2002 à 2004, la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation, mise en place par l’Organisation Internationale du Travail (Oit).

Une personnalité populaire
La cote de popularité incroyablement élevée dont jouit Madame Tarja Halonen (90% en juillet 2004), traduit le respect des Finlandais pour le parcours politique et les compétences de leur Présidente, mais reflète également leur attachement à sa personnalité. Elle apparaît en effet comme une dirigeante et comme une femme moderne et indépendante, proche des gens, qui a élevé seule sa fille unique et déclaré vivre en union libre avec son conjoint, le Docteur Pentti ARAJARVI.

Perçue comme altermondialiste, elle concilie prises de position engagées et proximité avec les préoccupations quotidiennes de ses concitoyens.

Jules Yaovi Maoussi 

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