Après sa démission du G13

Le pouvoir renforce la sécurité de Gbadamassi

(Le nombre de ses gardes du corps passe de 1 à 4)
L’ex-député du G13, Rachidi Gbadamassi, qui a tourné dos il y a quelques jours à ses anciens alliés peut désormais se frotter les mains par rapport à sa sécurité rapprochée. Depuis plusieurs semaines, alors qu’il était encore membre du G13, il  avait demandé le renfort de sa garde rapprochée compte tenu des probables menaces  dont il disait être objet.

Mais sa requête auprès des autorités de l’Assemblée nationale n’avait  pas connu une suite favorable. On apprend depuis hier que l’honorable Rachidi Gbadamassi, depuis qu’il a démissionné du G13 a bénéficié de certaines largesses de la  du pouvoir en place. Ainsi,  des sources proches du parlement, le président Nago a accédé à sa requête en augmentant le nombre de ses gardes de corps qui passe de un à quatre. Ces derniers, selon les mêmes sources ont déjà rejoint leur poste à Cotonou au domicile du député qui jouit toujours d’un repos technique en Europe. Ce sont là des signes forts qui viennent renforcer la thèse de son départ du G13 et de son probable atterrissage vers les Fcbe.

Le renforcement de sa sécurité est donc le signe palpable que l’ancien maire de la ville de Parakou est désormais de plain pied sans la mouvance présidentielle. La diligence avec laquelle on lui a affecté des gardes en supplément montre bien que le pouvoir lui a donné des gages pour sa protection. C’est dire que l’on a craint que sa décision, intervenue comme un coup de poignard dans le dos de ses anciens compagnons de lutte, entraîne de vives réactions au point même que sa vie puisse être objet de menace. Car c’est retournement de veste qui aura dérouté bien des fanatiques de l’opposition, vu que ce Gbadamassi est allé à toutes les extrémités dans son opposition au pouvoir en place. Mais pour avoir réussi à le débaucher, après qu’il est allé si loin, est  la preuve que Boni Yayi est décidé à se donner les moyens de sa politique pour atteindre ses objectifs en 2011.

Ismail Kèko