Au lendemain de la rencontre avec le chef de l’Etat

Les centrales syndicales rétablissent la vérité

Un géant meeting animé par les secrétaires généraux des centrales syndicales s’est tenu dans la matinée d’hier à la bourse du travail à Cotonou.  C’était pour eux l’occasion d’exprimer leur déception face aux réponses données aux revendications des travailleurs par le chef de l’Etat, lors de l’audience du samedi 21 Mars 2009 au palais de la présidence.

Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin ont organisé hier un meeting à la bourse du travail à Cotonou à l’intention des travailleurs. L’objectif était de faire un compte-rendu de la   rencontre qu’ils ont eue le Samedi 21 mars 2009 avec le président de la République. Au sortir de la rencontre,  les avis élogieux que les secrétaires  généraux ont confié à la presse à l’endroit   du chef de l’Etat ont suscité des polémiques au sein des travailleurs. Ainsi, pour certains les propos prometteurs qu’ont tenus les secrétaires généraux à leur sortir de la présidence peuvent résulter de l’accueil personnel que le chef de l’Etat leur a réservé. Pour d’autres, c’est peut être parce que le point névralgique des revendications  a été touché.

Au meeting d’hier, les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, de la Cosi, de la Cgtb, de l’Unstb et de la Cstb ont  informé le public  que l’audience précède une demande d’audience qu’ils ont adressée au chef de l’Etat depuis plusieurs mois. Ils ont ensuite manifesté leur déception face aux réponses que le chef de l’Etat a donné  à leurs préoccupations. Au nombre des problèmes, on peut citer le reversement des agents contractuels de toute catégorie, à la mise en application du relèvement du point indiciaire à hauteur de 5% à partir du 1er janvier 2009 contrairement à la date d’effet du 1er  juillet 2008 comme convenu et un relèvement, complémentaire du point indiciaire à hauteur de 7,5% au titre de l’année 2009.

Le Président de la République face à l’ensemble des préoccupations s’est engagé à donner des instructions pour la reprise du dialogue social. Il a accepté le principe de la mise sur pied d’une commission permanente de négociations entre le gouvernement et les confédérations syndicales.  L’ensemble de cette réponse pour les partenaires sociaux constitue des promesses sans lendemain.  Raison pour laquelle, ils ont décidé  de donner des explications à tous les  travailleurs. Un syndicaliste ayant pris part à l’audience, a même confié qu’il y a eu plus de charme et d’intimidation voilée  que de discours pouvant déboucher sur de solutions concrètes.

Marius Kpoguè

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