Blocage de l’établissement de la Lépi

L’opposition expose les manœuvres de Yayi à la société civile

Les députés des G4, G13 et Force-clé et les acteurs de la société civile ont  échangé sur les raisons profondes de la crise entre l’Assemblée nationale et le gouvernement. Kolawolé Idji, Lazare Sèhouéto, Raphaël Akotègnon, Léon Ahossi, et plusieurs autres parlementaires ont expliqué de long en large les menaces que le régime actuel fait planer  sur la démocratie.

La question de l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée (lépi) a été au cœur des échanges entre les deux parties.  Selon les déclarations de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Kolawolé Idji, c’est le gouvernement et ses députés-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui bloquent la réalisation de la Lépi. « Nous voulons de la Lépi. C’est le gouvernement qui bloque le processus », a-t-il déclaré aux acteurs de la société civile. Toutefois, les députés émettent des réserves. Pour eux, il ne faut pas que cette liste profite à une classe politique donnée. Se basant sur ces inquiétudes, Kolawolé Idji n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer les manœuvres du gouvernement pour faire de la Lépi un instrument de fraude aux prochaines élections au Bénin. Pour convaincre l’assistance de la véracité de ses propos, il a indiqué que le président du Parlement, Mathurin Nago, avait programmé l’étude de liste électorale permanente informatisée, parce qu’il croyait avoir la majorité pour introduire les données favorables au régime en place. Lazare Sèhouéto, pour l’appuyer, a fait savoir que l’ordre du jour a été changé en toute violation de la loi, parce que la majorité a changé de camp suite au départ des Fcbe du député Chabi Dari.

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De même, les questions de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) et de la désignation des membres de Haute Cour de justice étaient au menu. Sèhouéto, Idji et tous les autres députés ont montré que c’est la volonté du gouvernement de mettre toutes les institutions sous ordres qui est à la base de la guéguerre qu’il y a autour de ces sujets. Selon leurs propos, c’est le Parlement qui essaie de résister au système politique en place.

Au total, les députés G et F ont fait comprendre que la démocratie est mise entre parenthèses par le pouvoir du président Boni Yayi. Ils demandent aux responsables de la société civile de les aider dans leur combat contre la dictature qui s’installe dans le pays.

De leur coté, les hommes apolitiques ont rassurés sur  leur rôle pour le maintien de la paix au Bénin. Ils ont promis de rencontrer tous les acteurs politiques pour trouver une solution de sortie de crise.q Jules Yaovi Maoussi

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