Construction d’un collège à Aguégué

De vives tensions entretenues par les politiciens

Des violences sont déplorées depuis quelques semaines dans la commune des Aguégués. Motif, l’ardente volonté d’un conseiller Fcbe de faire  construire par la force un collège d’enseignement général dans son village contrairement à la volonté du conseil d’arrondissement.

Agressions de tout genre, destruction de biens privés et publics, coups et blessures corporels et menaces sont les actes mis à l’actif d’une certaine frange de la population d’Aguégué sous la houlette d’un conseiller communal des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Cela fait suite en effet à la décision de construire un Collège d’enseignement général dans le troisième arrondissement  des Aguégués, Zoungamè, à l’instar des deux autres que sont Avagbodji et Houédomè. Soulager donc les pauvres élèves qui sont obligés de parcourir de longues distances avant d’aller à l’école s’exposant à la noyade. Les populations ont donc sur fonds propres constitués de cotisations et autres dons de construire cet édifice sur un site identifié dans le village de Aniviècomè. Le bâtiment sortait déjà de terre quand avec les dernières élections communales, un natif d’un autre village s’est faire élire conseiller communal sur la liste Fcbe du chef de l’Etat.

Cela a suffit pour qu’il orchestre une campagne pour que les travaux soient abandonnés sur le site premièrement identifié. Avec l’aide de quelques acolytes à lui tapis dans le rang des chefs de village, il a pensé pouvoir imposer son choix, qui se révèle être la cour d’une école primaire, aux autres membres du conseil d’arrondissement. Ils ont été battus au vote, souhaité par ce conseiller. Malgré cela, il s’est entêté pour commencer une nouvelle construction sur cet espace exigu de la cour d’une école primaire. Non content d’avoir perdu, le conseiller s’est fait entouré de certains badauds et ont effectué des descentes au domicile du Chef d’arrondissement et celui d’un, chef du village qui ne les a pas suivi dans leur dessein. Ces derniers ont été copieusement passés à tabac.

Depuis le week-end dernier, la route menant aux bureaux de l’arrondissement qui ont été saccagés, a été barricadée par les frondeurs. Le Chef de brigade qui était en poste et est allé constater les faits, s’est vu muter quelques jours plus tard. Aujourd’hui, la tension est assez vive et personne ne peut présager de ce qui pourrait advenir dans les jours à venir.

Benoît Mètonou

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