Les travailleurs de la santé renouent avec le mouvement depuis hier
Le personnel soignant du centre de santé de Lokossa et de l’hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (Homel) observe depuis hier mardi 7 Avril encore des mouvements de grève. Par cet acte, ces travailleurs entendent exprimer leur état d’âme en vue d’une totale satisfaction de leurs droits.
C’est reparti encore pour 72 heures de grèves. Les travailleurs de l’hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (Homel) regroupés au sein d Syntra Homel, observent depuis plusieurs semaines, 72 heures de grève et ceci, suite à la non satisfaction de leurs différentes revendications notamment la prime de risque, celle de motivation et le reversement dans le compte de l’Etat des agents contractuels qui ne sont pas encore pris en compte. En effet, les grévistes fustigent l’attention particulière accordée aux agents du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu- Hubert Koutoukou Maga) qui ont reçu la totalité de la prime de risque. Mécontent, le personnel de l’Homel entend mener jusqu’au bout cette lutte et ne compte abandonner le mouvement sous aucun prétexte. C’est le seul moyen par lequel ils pensent pouvoir exprimer leurs sentiments de frustrations et de désolation et faire plier le gouvernement du Dr Boni Yayi. Ces travailleurs n’ont instauré aucun service minimum et les médecins sont quasiment absents de leurs postes. Toute la cour de l’hôpital était déserte.
C’est dans la même logique que leurs collègues de l’hôpital de Lokossa dans les départements du Mono-Couffo agissent. Ils ont de leurs côtés, organisé une marche pacifique vers la direction départementale de santé de ladite localité. Leur porte-parole, Rock A dans son adresse à l’endroit des autorités départementales, exige qu’ils soient traités de la même manière que leurs collègues du Cnhu. Ils dénoncent aussi la défalcation sur les salaires et revendiquer le reversement des agents contractuels et dans la catégories des agents permanent de l’Etat et autres. Ils entendent amplifier let durcir le mouvement et leur position dans les jours à venir si rien n’est fait pour répondre à leurs exigences. Alphonse Todessavi, directeur départemental de la santé du Mono- Couffo a exhorté les manifestants à prendre leur mal en patience et les a rassuré de ce qu’une porte de sortie sera trouvée à leurs doléances. Une fois encore le gouvernement du Dr Boni Yayi est sur la sellette.
Le ministre de la santé publique, Issifou Takpara, le ministre de la fonction publique, Kint Aguiar et le ministre de l’économie et des finances, Soulé Mama Lawani sont vivement interpellés afin que les Béninois qui ne demandent qu’à se faire soigner ne subissent pas les affres de ces grèves.
Brice Dossou-Gouin (stag)