Deux cambriolages à Abomey-Calavi
(Un malfrat tué et d’importants matériels emportés)
Des habitants de la ville d’Abomey-Calavi et le siège de la Fececam ont été l’objet d’un double braquage dans la nuit du samedi à dimanche. Le bilan provisoire se solde par la mort d’un malfrat et des matériels emportés. Uns situation qui témoigne de l’ampleur de l’insécurité dans cette commune.
Dans la nuit du samedi à hier matin, la commune d’Abomey-Calavi a été secouée par des malfrats. Des groupes organisés ont simultanément semé la terreur à deux endroits différents. Aux environs de deux à trois heures du matin, les bandits ont infiltré la Zopah (Zone des palmiers). Ils ont tenté de cambrioler le domicile de Masure Dominique, un français retraité des chemins de fer, ayant épousé une femme béninoise. Les malfrats sont venus en nombre suffisant sur les lieux pour opérer. Le portail de la maison étant fermé, ils ont choisi de faire le mur pour y descendre.
Selon des voisins, le gardien, posté à l’étage, pouvait voir tout ce qui se passait en bas. Le premier malfrat après avoir franchit le mur fut abbatu par Le gardien du blanc. Les autres prirent aussitôt la clé des champs. Habillé en tenue locale, la victime était d’une taille moyenne, il n’était pas chaussé. Dans sa poche, il y avait une boite d’allumettes, un coupe-coupe, un portable, un tournevis, un marteau et d’autres objets nuisibles. Les éléments de la brigade de Calavi et de Godomey sont venus sur les lieux plus tard pour constater les dégâts. L’audition du gardien par les forces de l’ordre, est prévue pour ce jour. Dominique Masure vient de subir la deuxième agression des malfrats. A la suite de la première, il a dû abandonner cette maison pour se réfugier à Cotonou où il se sent plus ou moins en sécurité.
Le siège de la Facecam cambriolé
Pendant qu’il y avait tentative de cambriolage au domicile de Masure Dominique à Zopah, un autre groupe de malfrats prenait d’assaut le siège de la Fececam dans la Zocar (Zone des Carder). Ici, ils ont réussi leur opération. Pour y arriver, ils ont d’abord réussi à maîtriser le policier et les vigiles qui étaient de garde. Ils ont ainsi pu pénétrer les locaux et ont emporté des ordinateurs et matériels de bureau. La police attend d’auditionner les agents de la Fececam pour savoir si des sommes d’argent ont été emportées. Des enquêtes sont en cours pour détecter les auteurs de ce cambriolage.
L’insécurité gagne du terrain à Calavi qui depuis des années est de plus en plus une zone dortoir par excellence. Les malfrats y trouvent ainsi un terrain fertile et opèrent fréquemment presque dans l’impunité. Les éléments de la sécurité présents dans la localité n’ont visiblement pas les moyens appropriés pour bien quadriller la ville et offrir une bonne quiétude aux paisibles populations qui croient trouver en ces lieux un meilleur cadre de vie, comparativement à la situation à Cotonou. Un plan de sécurité digne de ce nom s’impose donc pour cette ville de la part de ses nouveaux dirigeants. A moins que ces derniers attendent que les malfrats aient d’abord sur leur liste des autorités avant de réagir convenablement. Dieu sait que dans la commune, on peut en compter un bon nombre.
Jules Yaovi Maoussi