Onab

Les travailleurs entre «bastonnade et massacre»

« Des événements très graves qui constituent des violations flagrantes des lois de notre pays, et les conventions internationales en matière du travail, se déroulent à l’office nationale des bois (Onab) »  s’indigne Paul Essè Iko secrétaire  général adjoint de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin. 

Depuis 1991, un système de sous-traitance a été instauré à l’Onab permettant  l’exploitation des travailleurs. Ceux-ci ont depuis lors déclenché des mouvements de protestation. Ainsi en 2005, un mouvement de grève a conduit à l’élaboration sous la supervision de la direction départementale du Travail d’une grille salariale qui date du 23 janvier 2006. Cette grille devrait être appliquée à tous les travailleurs de l’office. Mais, à un mois du délai de sa mise en œuvre la direction générale de l’Onab aurait refusé de l’appliquer. Ce qui a amené à une nouvelle grève, cette fois-ci illimitée en Octobre 2007. Suite à ce mouvement des travailleurs, un protocole d’accord supprimant  la sous-traitance a été signé le 09 novembre 2007 à Cotonou par les représentants des travailleurs, et les institutions de tutelle et recommande l’application de la grille salariale.

La direction générale a finalement accepté d’appliquer la grille  aux travailleurs et ceux-ci ont procédé à la suspension de leur grève.   A la grande surprise des travailleurs, la direction n’a pas respecté son engagement.  Ce qui conduira à une autre grève le 15 septembre 2008. Le Ministre d’alors avait invité les travailleurs à suspendre la grève. Et ils ont obtempéré. Lestravailleurs se présentent sur leurs lieux de travail à la date convenue. Mais la direction générale et tous ses collaborateurs ont empêché les travailleurs de reprendre le travail. A la suite l’affrontement entre gardiens et agents, on a noté dix blessés dont trois cas graves avec comma enregistré.

Le Synatrast-Onab exige la reprise de tous les travailleurs dans leur emploi; l’application de la grille salariale et  le châtiment de tous ceux qui sont impliqués dans le massacre des travailleurs le 05 janvier 2009 ainsi que le dédommagement des victimes.

Marius Kpoguè

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