Les aveux du président Mathurin Nago
«Après avoir écouté plusieurs citoyens, notre peuple éprouve de plus en plus de ressentiment et exprime des inquiétudes voire des doutes. L’ambiance qui règne en notre sein ne reflète pas la mission qui nous est confiée par le peuple, ce qui risque d’affecter le bilan de notre législature.
Au cours de cette session ordinaire qui s’ouvre, que des réponses soient trouvées à ces problèmes…», ainsi s’adressait le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago à ses collègues et plus précisément à ses détracteurs politiques pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation qui prévaut au sein de son institution. Comme on le dit souvent, au terme du mandat des parlementaires, seul le président de l’institution sera comptable du bilan de la législature. C’est sans doute pour cette raison et suite à des réflexions profondes qu’il a voulu dans son message tendre la main à ses adversaires politiques afin que la hache de guerre soit enterrée et que la mission qui leur est dévolue prime sur tous les autres intérêts. Le président Mathurin Nago a aussi invité ses collègues députés à éviter les blocages inutiles. C’est dire que, à analyser de prés cette situation de crise au parlement, pour le président Nago, cela augure déjà d’un bilan catastrophique pour cette législature si rien n’est fait au plus tôt pour arrêter le séisme.
Mais, face à la réalité des faits, les députés de la 5ème législature sont loin d’accorder leur violon puisque la crise qui secoue aujourd’hui l’institution parlementaire est plus profonde que l’on ne pense. Des coups bas, des débauchages politiques, des menaces de mort entre députés, des coups de poings manqués, des déclarations tendancieuses, même des conflits politiques entre camps adversaires sont enregistrés à des niveaux déconcentrés et à la base. Tout ceci reflète malheureusement la crise qui secoue l’institution parlementaire et on se demande à quand le dénouement. Face à cette situation, le président Nago lui même s’inquiète déjà de ce qui adviendrait au terme de cette législature, surtout que les députés sont à deux ans de la fin de leur mandat. Autrement dit, le président Mathurin Nago n’est pas encore au bout de ses peines.
Ismail Kèko