Rencontre entre syndicalistes et députés G et F

Des agents de renseignement démasqués et arrétés

(La gestion de l’Exécutif, du législatif et de la Cour constitutionnel au peigne fin)
Une délégation de l’intergroupe politique G13, G4 et Forces Clé était à la rencontre des secrétaires généraux des centrales syndicales hier à la bourse du travail. Au menu, les dérives qui s’observent dans la gestion du pouvoir par le Dr Boni Yayi. Deux intrus ont été également débusqués et conduits au commissariat.

C’est par une lettre en date du 31 mars dernier que la coordination des groupes parlementaires du Bloc « G4, G13 et Forces clé » ont exprimé leur désir de rencontrer les secrétaires généraux des centrales syndicales du Bénin. C’est en satisfaction à cette demande que les secrétaires généraux ont reçu la délégation des députés dirigée par Antoine Kolawolé Idji et composée des honorables Lazare Sèhouéto de Force Clé, Justin Tomanaga de la Rb, Ibatou Sanni Glèlè et Raphaël Akotègnon du Prd, Saca Fikara et Rachid Gbadamassi du G13 et l’ancien ministre Théophile Montcho. Dans leur mot introductif, le porte-parole de la délégation G et F a planté le décor en précisant les idées qui sous-tendent leur demande. Il s’agit de convenir d’une pratique de concertation régulière entre eux et les organisations représentant les travailleurs, d’apporter un ensemble d’informations au sujet du fonctionnement de l’Assemblée nationale et apporter des éclaircissements sur les dernières décisions de la Cour constitutionnelle. Le premier ayant reçu l’assentiment des secrétaires généraux de centrales syndicales, les députés Get F ont démontré comment le Parlement est géré depuis la présidence avec dénie des prérogatives des députés. Ils ont rappelé également la bonne foi qui les a guidés à travailler avec le président Boni Yayi lorsqu’il le leur avait demandé. C’est sa volonté de caporaliser les institutions de la République et les atteintes aux libertés chèrement acquises depuis la Conférence nationale des Forces vives de la Nation qui les ont conduits à devenir plus critiques à son égard.

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Les secrétaires généraux représentés par Dieudonné Lokossou et Gaston Azoua, (Pascal Todjinou absent du territoire, Georges Kakaï Glèlè invité au Palais de la République pour discussion au sujet des primes et l’Unstb représenté) n’on pu s’empêcher de faire remarquer à leurs interlocuteurs le rôle qu’ils on joué dans l’avènement du président Boni Yayi et de Mathurin Nago au perchoir de l’Assemblée. Surtout la délivrance de 19 procurations pour l’élection de Nago.  Ce à quoi les députés ont répondu par leur mea culpa mais ont estimé que continuer sur la voie du soutien à ce régime serait participer à l’instauration de la dictature qui s’installe au sommet de l’Etat.

En ce qui concerne les décisions de la Cour Constitutionnelle, la délégation G et F a dénoncé le parti-pris des membres de la plus haute juridiction en matière de constitutionnalité mettant en péril la démocratie. Ils prennent donc les travailleurs à témoin et s’engagent à leur fournir désormais tous les éléments qui montrent la mauvaise gestion du pays.q Benoît Mètonou & Blaise Ahouansè

Deux agents de renseignement démasqués

Alors  que la rencontre avait déjà démarré, les participants ont constaté que leur nombre avait grossi. Intrigué, le présidium a procédé à un contrôle de présence de toutes les personnes qui étaient annoncées. C’est alors qu’il a été constaté qu’il y avait des éléments non autorisés dans la salle. Au nombre de ceux-ci, il y avait des journalistes et deux autres individus. Après vérification des identités, les journalistes ont été priés de se retirer puisque n’étant pas invités.  Quant aux deux jeunes, la situation s’est compliquée.  Car ne voulant pas décliné leur identité. Après une fouille des documents en leur possession, on découvre que l’un qui se faisait passer entre temps pour Martial Dégbessou et étudiant en 4ème année d’Anglais, était en réalité policier. Le second a de son côté dit répondre au nom de N’po Kouagou et qu’il n’avait pas de profession. Inquiets pour leur sécurité, l’assistance a alerté un huissier de justice et la police. L’huissier de justice a fait le constat et enregistré les déclarations des deux individus qui ont été conduits au commissariat. Les secrétaires généraux ont exprimé leur indignation et fustigé cette volonté du pouvoir de les espionner.

Car, précisent-ils, autant de fois que le gouvernement les invite, ils y vont sans que ceux qui sont étiquetés comme étant des opposants non déclarés ne les traquent. Ils ne comprennent donc pas l’attitude du gouvernement qui a envoyé des émissaires suivre les discussions entre eux et la délégation des G et F. ils promettent de suivre le dossier jusque devant les tribunaux. En attendant, un communiqué de presse sera bientôt publié afin de dénoncer et mettre les auteurs de tels actes en garde.

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Blaise Ahouansè

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