Sortie médiatique du Fonac

J-B EliasL’affaire Soneb rebondit dimanche prochain

A la faveur d’une conférence de presse animée hier au Codiam de Cotonou,  le staff du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) a abordé les dossiers relatifs au procès en diffamation que leur avait intenté le ministre Lazare Sèhouéto et les rumeurs qui courent sur leur silence depuis quelques temps. Quant à l’affaire Soneb, elle semble n’avoir pas encore finir de connaître de nouveaux développements.

Comme à son habitude, le président du Fonac, Maximilien Sossou-Gloh a introduit les sujets afin que le porte-parole, Jean-Baptiste Elias en fasse le développement. Au sujet des rumeurs qui font état de ce que leur silence a été conditionné par des intéressements, il répond qu’il n’en était absolument rien. Il réaffirme leur indépendance à l’égard de quiconque. Leur silence, explique-t-il, est dû à la pluralité de la société civile qui les pousse à se professionnaliser.

L’autre raison est que les sujets sur lesquels le Fonac investigue depuis quelques temps n’étant pas bouclés, en parlant partiellement n’aurait rien apporté aux débats. Cela se confondrait aux rumeurs. Et pour répondre à ceux qui pensent qu’il y a des cas de malversations flagrantes sur lesquels ils ne réagissent pas,  Jean-Baptiste Elias indique que  dans le lot, il y a beaucoup de déclarations politiques sans fondement que le Fonac ne saurait prendre en compte.

Pour lui, il n’y a aucun doute que leur organisation est et demeure du côté de la justice, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Pour preuve avance-t-il, depuis 1998 qu’ils font des dénonciations, tous ceux qui les ont contestés, ont mordu la poussière devant les instances judiciaires. La transition était donc toute trouvée pour que l’issue du procès en diffamation que leur avait intenté Lazare Sèhouéto soit abordée.En effet, dira-t-il, alors que ce dernier était ministre de l’agriculture, il avait refusé d’attribuer à deux sociétés béninoises qui avaient gagné un appel d’offre. Saisi, le Fonac avait étalé l’affaire sur la place publique. Le ministre d’alors avait intenté un procès en diffamation qu’il a perdu en première instance. Insatisfait, ce dernier a fait appel. Une fois encore, il a été débouté. C’est donc cette bonne nouvelle que le Fonac a voulu partager avec les hommes des médias sans triomphalisme aucun, a précisé M. Elias.

Quant au sujet de la Soneb, il faut dire que le conférencier principal a rappelé les faits et persisté dans ses accusations contre M. Alassane Babamoussa. Il s’interrogera sur la réplique de ce dernier qui est intervenu presque deux ans après leur sortie médiatique qui le mettait en cause dans transferts frauduleux de plusieurs millions et de surfacturation.il a également rappelé que suite à leur dénonciation, ils avaient transmis les éléments de preuves en leur possession au  président de la République sur sa demande.

C’est ainsi qu’il mettra une commission d’enquête sur pied sous la houlette de l’inspection générale d’Etat (Ige). La conclusion des travaux de cette commission passera en conseil des ministres et aura pour conséquence le relèvement de M. Babamoussa de ses fonctions de directeur général. Il a par ailleurs apporté plus de précision sur le plateau de la télévision qui a accordé à ce dernier l’opportunité de se défendre. Comme on le constate, la saga Soneb n’est prête de finir.

Benoît Mètonou

Laisser un commentaire