Suite à l’absence des deux secrétaires parlementaires

La séance plénière renvoyée à jeudi prochain

(Nago toujours à la recherche d’une majorité)
La situation de blocage persiste toujours depuis quelques jours à l’Assemblée nationale depuis que les députés de la mouvance ont perdu la majorité temporaire qui leur était favorable. Hier, chose curieuse, ce sont les deux secrétaires parlementaires de l’institution parlementaire qui ont  brillé par leur absence, puisque sans la présence d’un secrétaire parlementaire au moins à l’hémicycle, la séance ne peut être poursuivie.
Et conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le président Mathurin Nago n’a fait que constater ces absences à ses collègues et a fait renvoyer la séance plénière à jeudi prochain. Ainsi le seul point inscrit à l’ordre du jour de la plénière, relatif à l’examen du projet de loi sur les données personnelles à valeur biométrique en République du Bénin n’a pu être débattu. Mais selon les explications données par le président Mathurin Nago au sein de l’hémicycle, le premier secrétaire parlementaire, Joachim Dahissiho,  était souffrant depuis plusieurs jours. Seule la deuxième secrétaire parlementaire, Amissétou Affo Djobo, était présente depuis quelques jours à l’ouverture des travaux à l’Assemblée nationale. Mais chose curieuse, Nago a annoncé hier à l’hémicycle qu’elle aurait téléphoné pour dire qu’elle est souffrante et qu’elle ne pourra pas se rendre au parlement. Est-ce une réalité ou une stratégie politique des Fcbe?

Sinon que, selon certaines indiscrétions, le président de l’Assemblée nationale ne serait pas encore prêt pour faire introduire certains dossiers tels que la loi sur le passeport biométrique, la loi sur le médiateur et le dossier de la Haac en débat en plénière. Puisque les mêmes sources avancent que ces dossiers risquent d’être purement et simplement rejetés par les députés du camp adverse qui sont aujourd’hui en majorité après qu’ils ont pu débaucher l’ex-député Fcbe Sabi Tokou Daré. De peur que ces dossiers ne soient rejetés, vu le contexte politique actuellement tendu au parlement entre les députés du G4, G13 et Force Clé et leurs adversaires politiques d’en face. Le président Nago et ses collègues de la Fcbe seraient toujours à la recherche d’une majorité pour introduire ces dossiers sensibles en débat. C’est dire que le blocage risque de perdurer et des doutes planent même sur la tenue de la séance plénière du jeudi prochain. Ismail Kèko

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Nago en déroute

Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, a totalement perdu la face dans la gestion des débats à l’Assemblée nationale. Dépassé par les événements, il tourne en rond et met ses pieds dans tous les plats. Autrement dit, il ne sait plus comment s’y prendre au perchoir. Pour cacher ses graves limites, il trouve, toutes les fois, des prétextes pour reporter les plénières, histoire de fuir les débats. La semaine dernière, il avait usé de cette manœuvre politicienne pour empêcher l’étude de la loi modificative sur la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) et celle relative au médiateur de la République. C’est lui-même qui a convoqué la plénière d’hier. Rien n’a été fait, parce que les deux secrétaires parlementaires étaient absents, a-t-on dit. Il était déjà connu de tous que Joachim Dahissiho était indisposé depuis lors. Amissétou Affo Jobo des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui devrait être au Parlement, n’était curieusement pas sur les lieux. Ainsi, M. Nago a dû renvoyer la plénière à la semaine prochaine.

Pourquoi de tels comportements des cauris aujourd’hui ? On n’a pas besoin de chercher loin pour répondre à cette question. Mathurin Nago et les Fcbe, en minorité au Parlement, se cherchent. Ils veulent avoir d’abord une majorité, avant de lancer la plénière. Leur attitude suscite des problèmes. La mouvance veut-elle avoir une majorité à l’Assemblée nationale pour donner un coup à la démocratie, surtout que la question de la Haac et du médiateur de la République sonts sensibles pour la vitalité de la démocratie ? Ce qui se passe doit commencer par inquiéter les démocrates de ce pays. On cherche à tout bloquer,  parce qu’on n’est pas en position de force. Il va falloir que la société civile joue son rôle pour que la situation s’améliore, car un danger est en train de guetter l’Etat de droit au Bénin.q
Jules Yaovi Maoussi

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