Le frère du président Gnassingbé interpellé
Kpatcha Gnassingbé, député et frère du président togolais Faure Gnassingbé, a finalement été interpellé mercredi matin devant l'ambassade américaine à Lomé, où il avait tenté de se réfugier, après avoir échappé à une tentative d'arrestation à son domicile.
Il est désormais clairement accusé d'être l'instigateur d'une tentative de coup d'Etat contre le chef de l'Etat, Faure Gnassingbé.
Les officiers, interpellés dimanche soir chez Kpatcha Gnassingbé, auraient parlé et avoué aux gendarmes qu'il y avait bien un coup d'Etat en préparation au Togo. Les conjurés devaient profiter du voyage du président Faure Gnassingbé en Chine pour prendre le pouvoir.
Selon des sources proches de la gendarmerie, parmi les initiateurs, Kpatcha Gnassingbé figurerait au premier plan. La gendarmerie a tenté de l'arrêter dans la nuit de mardi à son domicile, mais il a réussi à s'enfuir.
Il a cherché à se réfugier à l'ambassade des Etats-Unis. Très vite, des militaires et des gendarmes togolais se sont postés devant le bâtiment. Et l'ambassade américaine a manifestement préféré remettre Kpatcha aux autorités togolaises.
Les médias togolais avaient rapporté lundi que des éléments de la Force d'Intervention Rapide (FIR) des Forces Armées Togolaises (FAT) avaient lancé dimanche, vers 22 heures, une "attaque aux fusils d'assaut et aux armes de guerre" contre le domicile du député Kpatcha Gnassingbé, frère du Chef de l'Etat et ancien ministre de la Défense nationale.
Mardi, le Procureur de la République a expliqué dans un communiqué, lu à la télévision, qu'une procédure d'enquête préliminaire était en cours, suite à la découverte d'une " tentative d'atteinte contre la sûreté de l'Etat", dans laquelle serait impliqué Kpatcha Gnassingbé.
"Plusieurs personnes dont cinq officiers" des FAT seraient arrêtées.
Selon le communiqué du Procureur, des éléments de la gendarmerie qui se sont présentés au domicile de Kpatcha Gnassingbé dimanche soir pour interroger des membres de l'entourage de celui-ci, ont été accueillis par des coups de feu de sa garde rapprochée.
C'est en réaction à cette "réponse musclée" de Kpatcha Gnassingbé que les forces de défense sont intervenues pour soutenir la gendarmerie, dit le communiqué.
Selon les médias locaux qui l'ont rencontré à son domicile lundi après les évènements, le député Kpatcha Gnassingbé a soutenu que cette opération, conduite par le colonel Kandanga, commandant de la Force d'Intervention Rapide (FIR), visait à l'assassiner.
(xinhuanet)