L’engagement du gouvernement ouvre la voie à la poursuite de l’examen du dossier
(Les députés se retrouvent demain en plénière)
L’examen du dossier relatif aux avantages accordés aux anciens présidents de la République entamé le mardi dernier à l’Assemblée nationale par les députés n’a pu aboutir.
La raison fondamentale du report de l’étude de ce dossier en plénière est la question préjudicielle introduite ce jour là par le député Force Clé Eric Houndété qui a brandi les dispositions de l’article 170 de la Constitution et celles de l’article 74 du règlement intérieur de l’institution parlementaire pour montrer que le vote de cette proposition de loi induit au budget national des charges financières qui n’y étaient pas prévues pour cette année 2009. Face à cette préoccupation du député Eric Houndété, une suspension a été accordée afin de déblayer le chemin pour la poursuite de l’examen de ce dossier qui revêt une grande importance pour son initiateur le député Rb Epiphane Quenum, bien que le ministre des finances ait donné l’accord du gouvernement pour le financement de ce dossier. Après environ une heure de conciliabules et de négociations de coulisse, à la reprise, le ministre Soulé Mana Lawani a été obligé de prendre un engagement certifié au nom du gouvernement, qu’il aurait déposé hier à l’Assemblée nationale, selon lequel l’exécutif promet de trouver les ressources générées par les nouvelles charges qu’imposent la situation des anciens présidents.
C’était là, la seule possibilité pour sauter le verrou de la question préjudicielle évoquée par le député de Force Clé. Des sources proches de l’Assemblée nationale, 48 heures après le dépôt de cet engagement gouvernemental, le dossier sera réintroduit dès demain pour la poursuite de son examen en plénière. On pourrait d’ores et déjà dire que c’est un ouf de soulagement pour son initiateur Epiphane Quenum qui a soufflé le mardi dernier le chaud et le froid face au veto de son collègue Eric Houndété. Les députés se retrouvent demain pour la poursuite de l’examen de ce dossier.
Ismail Kèko