Mairie de Cotonou

Des chefs d’arrondissement défient la Cour

Le virus de la violation des textes de la République commence par attaquer aussi certains proches de l’opposition. A Cotonou, des chefs d’arrondissement défient la Cour suprême et refusent d’exécuter ses décisions.

Par décision n°0541/Gcs/Ecm du 26 mars 2009 signée du greffier en chef, François Tchibozo-Quenum, la Cour suprême a purement et simplement annulé l’installation du conseil du quartier Agata et l’élection dudit chef quartier dans le sixième arrondissement, suite à un recours formulé par un élu local de la zone. L’article 4 de l’arrêt de la Haute juridiction ordonne la reprise de ces deux opérations. Une question vient directement à l’esprit : Pourquoi le chef de cet arrondissement, Denis Gnonlonfoun, refuse de respecter la décision de la Cour depuis mars dernier ? Selon des observateurs de la vie politique nationale, cette attitude est une pure violation de la loi et une résistance à la Haute Cour dont les arrêts doivent être appliqués; joint par téléphone hier pour avoir sa version des faits à lui reprochés, M. Gnonlonfoun a déclaré qu’il était sous l’autorité du maire de ville de Cotonou. Il soutient donc qu’il ne peut rien faire s’il n’a pas l’autorisation de son chef hiérarchique. Selon ses propos, il y a encore à dire sur cet arrêt de la Cour.
Comme lui, d’autres chefs d’arrondissement de Cotonou bafouent l’autorité de l’institution du président Aboudou Saliou en refusant de procéder à la reprise des élections des chefs quartiers. C’est le cas du Ca du 1er arrondissement qui jusque là, n’a pas repris l’élection du chef du quartier Avrotrou.  
Pourquoi une telle dérive à la base, alors que l’opposition accuse les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de violer la loi ? La réponse est simple.

Quand les intérêts sont en jeu, on viole ou on applique les textes. Si les chefs quartier concernés n’étaient pas de la Renaissance du Bénin (Rb) ou du Prd, ou carrément du camp anti-Fcbe, les populations auraient assisté à autre chose. Cette manière de procéder est une menace à la démocratie et la décentralisation au Bénin. C’est comme si à l’ère du président Boni Yayi, les décisions des institutions de la République étaient  bafouées, sans scrupule.

Jules Yaovi Maoussi

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