5e congrès de l’Accpuf

La gestion des crises en Afrique francophone au cœur des échanges

Les travaux du 5e congrès de l’Association des Cours et Conseils constitutionnels ayant en partage l’usage du français (Accpuf) ont été hier ouverts au palais des congrès à Cotonou par le chef de l’Etat en présence du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, des ministres, chefs d’institutions de la République et spécialistes de droits dans l’espace francophone. La gestion des crises par les juridictions constitutionnelles est au cœur des débats.

« Les juridictions constitutionnelles et les crises ». C’est le thème principal du 5e congrès de l’Association des Cours et Conseils constitutionnels ayant en partage l’usage du français (Accpuf) dont les travaux ont été ouverts ce mardi à Cotonou sous la haute autorité du président de la République, Boni Yayi, soutenu par le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. L’objectif de cette rencontre est de favoriser l’approfondissement de l’Etat de droit par un développement des relations entre les institutions qui, dans les pays ayant en partage l’usage du français, quelles que soient leurs appellations, ont dans leurs attributions des compétences pour régler en dernier ressort avec l’autorité de la chose jugée, les litiges de conformité à la Constitution. M. Diouf a déclaré que dans le contexte actuel de la grave crise internationale, d’ordre tant économique que financier, il est obligatoire de poser les termes de nouvelles régulations et de nouvelles solidarités. « Certaines de ces crises, assurément, sont en liaison étroite avec les dysfonctionnements du système international. Mais, il faut bien reconnaître, malheureusement que la plupart d’entre elles sont dues à un déficit notable dans le respect des droits de l’Homme, la pratique de la tolérance, la saine gestion de la gouvernance politique et économique, ou, plus souvent encore, dans l’observance pourtant largement et consensuellement codifiées », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que c’est aussi dans cet esprit que la Francophonie apporte son soutien à l’élaboration de cadres juridiques adaptés aux trajectoires de chacun de ses membres, tant le droit constitutionnel et électoral sont de plus en plus prégnants dans les débats et les solutions préconisées pour l’affermissement continu de l’Etat de droit et de la démocratie.

« C’est dire combien les fonctions complexes imparties à vos hautes juridictions revêtent une portée décisive pour les changements que nous entendons promouvoir, en conjugaison harmonie avec la mobilisation de toutes les autres parties prenantes… ». Le chef de l’Etat, en ouvrant les travaux de cet atelier, a réaffirmé son attachement au respect de l’Etat de droit. Demain, il y aura la clôture de cette rencontre de donner et de recevoir qui va déboucher sur des résolutions importantes pour le fonctionnement des Cours et Conseils constitutionnels dans l’espace francophone.

J. Y. M.

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