Les Ecureuils du Bénin ont été battus hier au stade du 26 mars de Bamako par les Aigles du Mali par le score de 3 buts à 1. Ce match compte pour la 3ème journée du 2ème tour des éliminatoires conjointes de la Coupe d’Afrique des Nations (Can)/Coupe du monde 2010.
Avec cette défaite, le Bénin a trois (3) points et occupe la troisième place du groupe D derrière le Mali qui est deuxième avec quatre (4) points et derrière le Ghana premier avec neuf (9) points. Le seul but béninois a été l’œuvre de Seidath Tchomogo. Face à cette deuxième défaite en trois matches, les Ecureuils doivent impérativement travailler davantage aux fins d’inverser la tendance lors des prochaines sorties qui seront a priori très dures pour eux. Puisque les Ecureuils effectueront un déplacement périlleux à Khartoum pour affronter les Crocodiles du Nil (dernier du groupe) et recevront à domicile le Ghana et le Mali dont la dangerosité à l’extérieur n’est plus à démontrer. Vivement donc que les Ecureuils se prennent plus au sérieux pour faire rêver davantage le public sportif béninois et se hisser enfin au rang des grandes nations de football. Roland Affanou
Entre déception et désillusion
Enorme déception. C’est la seule appréciation qu’il sied de donner à la mauvaise prestation des Ecureuils du Bénin hier face aux Aigles du Mali. Battus par le score de 3 buts à un, le onze national a anéanti les espoirs de tout un peuple qui avait pourtant de bonnes raisons de le soutenir comme un seul homme. En effet, les poulains de Michel Dussuyer avaient laissé une bonne impression au cours de la première mi-temps, en ouvrant le score, à la surprise générale. On les voyait bien partis pour conforter leur position dans le groupe 4 et prendre ainsi de bonnes options pour la qualification. Mais, très tôt, les espoirs suscités par les Ecureuils laisseront place peu à peu à la désillusion. Au départ, ils loupent deux occasions en or d’aggraver le score, alors que les attaquants béninois étaient nez à nez avec le portier malien. Ensuite, ils se laissent rattraper par leurs adversaires qui égalisent avant la mi-temps. Dès lors, le public sportif commence par se poser des questions sur les potentialités réelles de ses joueurs : une attaque béninoise très hésitante, un milieu de terrain désorganisé et une défense devenue méconnaissable, trop vite abandonnée par ses soutiens du milieu que sont Seidath Tchomogo et Jocelyn Ahouéya. A la reprise, les Maliens trouvent la faille en Anicet Adjamonsi et atteignent trop facilement le camp béninois. Résultat, les Aigles marquent deux autres buts coup sur coup, avec une facilité déconcertante. On méconnait alors la bonne équipe de début de match, qui montrait une symbiose entre les différents compartiments du jeu. Elle était contrainte de subir le rythme de son adversaire.
Au regard de ce qui précède, on est en droit de conclure que le onze national n’est pas encore la bonne équipe que le Bénin croyait avoir eu, et qu’il faut encore beaucoup de travail pour bâtir une vraie formation, capable de préserver un score et de s’adapter aux différents rythmes d’un math, alors qu’elle mène au score.
Alain C. Assogba


