Différend gouvernement béninois-ex responsables du Padme

Enfin le dénouement d’une longue procédure judiciaire

(La Cour de cassation restaure l’autorité de l’Etat)
Le différend entre le gouvernement béninois d’une part et deux anciens responsables de l’association Padme d’autre part a connu ce jeudi, son épilogue devant la Cour de cassation. A cette ultime étape d’une si longue procédure, MM. René Azocli et Raymond Fafoumi respectivement désormais ex-directeur général et ex-président du conseil d’administration du Padme ont été simplement déboutés pour défaut de qualité.
MM. René Azocli et Raymond Fafoumi respectivement anciens directeur général et ancien président du conseil d’administration de l’association Padme viennent de perdre la guerre qu’ils ont ouverte depuis plus d’un an contre le gouvernement du Bénin. Après les étapes du tribunal de première instance de Cotonou et de la Cour d’appel où leur cause a été bien entendue, la Cour de cassation, ultime recours, a vidé ce jeudi le dossier. Ainsi les deux anciens dirigeants de l’association Padme ont été déboutés pour défaut de qualité. En effet, MM. Azocli et Fafoumi refusent depuis plus d’un an d’accepter la décision prise par le gouvernement de les relever de leur fonction respective pour « mauvaise gestion ». Ainsi, les deux désormais anciens dirigeants du Padme refusent de reconnaître les erreurs de gestion qui leur sont imputées bien qu’elles ont été révélées par l’Inspection générale des finances (Igf) au terme d’une mission régulière de vérification de la gestion du Padme. Fidèle à cette logique de résistance aux conclusions des vérifications de l’Igf puis à la sanction qui s’en est suivie, les deux présumés auteurs de malversations, devenus normalement anciens responsables de l’institution ont continué d’agir ex-qualité. Et cela qui a fondé la décision du juge de la Cour de la cassation hier jeudi.  L’aventure du gouvernement devant la Cour de cassation a été, selon ses avocats décidés lorsque, suite au verdict du tribunal de première instance, les deux ex dirigeants du Padme ont cru devoir saisir la Cour constitutionnelle dont ils se sont cachés derrière une fausse interprétation de la décision pour exiger du gouvernement leur réhabilitation à leur poste respectif.

Mauvaise foi et tentative de manipulation !

Pendant tout le temps qu’a duré ce feuilleton, l’opinion retient la détermination affichée par les deux ex responsables du Padme pour la reconquête de leur poste perdu. Alors, ils ont recouru à diverses stratégies dont l’extension du problème pourtant technique sur le terrain de la politique et de la manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire oublier au peuple, les principales raisons de leur révocation que constituent les irrégularités notées dans la gestion de l’association Padme et jugées assez graves par les inspecteurs de l’Igf, seule structure à l’époque de l’Etat, habilité à vérifier la gestion financière de toute institution établie en République du Bénin qu’elle soit privée ou publique.  

Ainsi, dirions-nous, s’il est vrai que le ridicule ne tue pas au Bénin, il n’en demeure pas moins vrai que l’égoïsme et l’orgueil humains amènent certains à commettre des erreurs graves. C’est le cas de ces deux anciens responsables du Padme qui, plutôt que rester dans le champ technique de leur défense par rapport aux irrégularités présumées notées dans leur gestion, ont voulu démontrer à l’opinion publique que leur limogeage par l’ex ministre de la microfinance pour mauvaise gestion était injuste.

Souleymane Boukari

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