Editorial sur la publication du Rapport 2009 sur le Trafic des Personnes

Malheureusement, il y a des milliers de personnes qui sont prises au piège par différentes formes d’asservissement ici dans notre pays… – Président Barack Obama

Pour plusieurs personnes l’esclavage est un vestige du passé. Mais en reconnaissant qu’il existe aux Etats-Unis et ailleurs, des formes d’esclavage des jours modernes, le Président Barack Obama nous a rappelé qu’aucun pays n’est à l’abri des trafiquants d’êtres humains qui jettent leur dévolu sur les personnes vulnérables. Les personnes victimes de trafic dans les maisons, les usines et les champs souffrent d’abus et d’exploitation de la part de proxénètes et d’employeurs sans scrupule. Les trafiquants suivront les traces des pays où la pauvreté, le désastre, ou le non respect de la séparation constitutionnelle de la justice et du pouvoir ont rendu les gens vulnérables.

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Pendant la dernière décennie, les Etats Unis ont travaillé à sensibiliser sur ce commerce mondial d’êtres humains. Mais ceci n’est pas un problème nouveau. Il y a environ 150 ans, les Etats-Unis ont interdit l’esclavage et la servitude involontaire, et ont décrété que les gens avaient comme droit civil, le droit à la liberté. En 2000, les Etats-Unis ont révisé leurs lois pour définir plus explicitement le concept de servitude involontaire – quand une personne est maintenue en service par la force et la contrainte. Tout comme la loi américaine, le Protocole des Nations Unies, pour prévenir, supprimer et punir le trafic de personnes, particulièrement celui des femmes et des enfants, estime que pour une stratégie efficace de lutte contre le trafic de personnes, la protection de la victime importe autant que la poursuite et l’inculpation du trafiquant.

Un bon nombre des meilleures pratiques pour servir les victimes et punir les trafiquants proviennent des expériences des survivants eux-mêmes. Ce sont leurs histoires qui poussent les Etats-Unis à faire des efforts pour empêcher la persécution des hommes, femmes et enfants dans le monde. Nous devons veiller à ce qu’on raconte leurs histoires.

Nous ne pouvons jamais oublier les mots d’une fille de 15 ans dans un cas de poursuite judiciaire aux Etats-Unis. Elle a dit au Juge:
J’étais si effrayée. J’essayais de me cacher pour qu’ils ne m’attrapent pas. Les patrons m’ont dit que je devais travailler et cesser de me comporter de la sorte. Aussi les patrons violaient certaines filles. Cela m’effrayait. J’avais peur qu’ils me violent ou me fassent mal autrement. Je ne connaissais personne. J’étais seule.

Dans le monde entier, il y a un nombre incalculable de personnes comme elle, qui souffrent en silence car elles se sentent seules et prises au piège. Quand elles pensent à la police, c’est souvent avec peur et sans la promesse d’une rescousse. Quand elles pensent aux organisations non gouvernementales, elles y pensent comme un port sûr qu’elles peuvent rarement atteindre. Pour ces personnes, le chemin qui mène à la liberté commence avec l’idée qu’elles ne sont pas seules, que quelqu’un se soucie de les protéger et de punir ceux qui abusent d’elles.

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La Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a clairement exprimé que les Etats-Unis sont prêts à être les amis de la fille qui se prostitue, du garçon qui a été illégalement enrôlé comme soldat ou forcé à mendier dans les rues, du/de la domestique pris(e) au piège dans la maison, et des ouvriers forcés à souffrir dans les champs.   

La Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a récemment publié le neuvième rapport annuel du trafic de personnes. Ce rapport n’est pas seulement une évaluation des efforts déployés par les gouvernements pour combattre le trafic humain. Il est aussi un appel à l’action. Les pays désireux de répondre à cet appel ont les Etats-Unis comme partenaire volontaire. Le rapport est un outil efficace pour arriver à un consensus et à la collaboration avec d’autres gouvernements pour adresser les causes profondes et les tendances émergeantes dans le trafic humain.

Cette année, le rapport éclaire davantage sur les manifestations subtiles de la contrainte et les facteurs qui contribuent à l’esclavage moderne, y compris les pratiques frauduleuses dans le recrutement de la main d’œuvre et le processus de migration, et les abus des lois-telles que les lois sur l’immigration- pour tromper les travailleurs et les contraindre  à ne pas chercher de l’aide.

Par exemple, une femme qui travaille comme serveuse sans le statut légal d’immigrante, peut sous la pression de son patron devenir une prostituée de peur d’être dénoncée aux autorités pour la déportation. Un homme qui a une dette énorme envers son courtier syndical peut se dire qu’il n’a pas d’autre choix que de supporter les abus. Le pouvoir de tels abus a pu s’aggraver à cause de la crise financière mondiale, qui menace même de revendiquer un plus grand nombre de victimes et de réduire les moyens de structures déjà faibles qui offrent des remèdes aux victimes potentielles de servitude involontaire.

Les Etats-Unis sont prêts à entrer en partenariat avec les gouvernements qui le souhaitent, la société civile, les organisations internationales et le secteur privé, pour appuyer les ressources disponibles et l’expertise collective afin de renforcer notre réponse à ceux qui souffrent de l’esclavage. Leurs appels à l’aide ne peuvent plus rester vains. Ils exigent des actions immédiates et efficaces.
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par Mme Lyngrid Rawlings, Chargée d’Affaires par intérim de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique
près le Bénin
Contact :
Rhonda J. Watson
Conseillère aux Relations Publiques de l’Ambassade
des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin
Tél (229) 21 30 03 12

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