Une réunion des Etats Africains parties au traité de Rome s’est tenue à Addis-Abeba du 8 au 9 Juin 2009 sur la situation de tension entre la CPI et l’Union Africaine, engendrée par le mandat d’arrêt contre le Président Soudanais.
Au cours des débats, le Bénin, connu pour son attachement aux droits de l’homme et à la démocratie, a surpris par son rôle négatif, en soutenant notamment de façon manifeste la demande de Sursis à poursuivre 1e Président
Soudanais adressée au Conseil de Sécurité de l’ONU par l’Union Africaine.
Ce rôle est d’autant plus désagréable, d’autant plus inconvenant que notre pays a organisé en Juillet 2008 à Cotonou un séminaire Ouest Africain de sensibilisation à la ratification et à la mise en œuvre adéquate du traité fondateur de la CPI. Face à ce rôle décevant et renversant ,la Coalition Béninoise pour la jeune juridiction pénale internationale> se déclare remontée contre le Gouvernement et exige de lui une rupture immédiate et inconditionnelle avec les pays négatifs comme Djibouti, le Gabon et particulièrement le Sénégal pour ne citer que ces trois. Elle espère qu’il redorera son blason au cours de la réunion qui se tient en ce moment à Syrte en Libye, en rejoignant 1es pays positifs comme l’Afrique du Sud, le Ghana, 1 ‘lle Maurice, le Nigeria etc.
Enfin la Coalition pour la CPI recommande au Gouvernement de se persuader que,seuls importent les droits des victimes comportant la vérité juridique des faits, la justice et la réparation, de considérer que, en tant qu’Etat partie au traité de Rome, la demande de sursis à poursuivre Omar El Béchir ne l’engage en aucun cas. Elle réaffirme à dessein que le défaut de pertinence de la qualité officielle est fondé en droit international, et devra s’appliquer à tout Etat qu’il soit partie ou non au traité de Rome de la CPI Les temps ont changé. La dignité humaine doit être protégée par tout et à tout prix.
Pour le Bureau Exécutif de la Coalition Béninoise pour la CPI
Le Président
Jean Baptiste GNONHOUÉ