Obstacles à la réalisation de la Lépi

Menaces de fraudes en 2011

La bataille pour le contrôle de la Commission permanente de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) montre déjà les premiers signes des prochaines fraudes électorales.

La réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) se révèle comme une peine perdue pour lutter contre la fraude électorale en 2011. Le gouvernement, en oeuvrant contre la société civile, vise certainement ses avantages. Il a profité des erreurs des organisations non gouvernementales qui n’ont pas très tôt vulgarisé la désignation d’Olden Alladatin à la Commission permanente de supervision (Cps) de la Lépi pour opérer son coup. Pourquoi de telles attitudes de la part des autorités du pays ? On n’a pas besoin de réfléchir pour comprendre qu’il s’agit de manœuvres politiciennes qui cachent des intentions en 2011 . Le pouvoir en place, en raison de la mobilisation et de l’expérience de la classe politique nationale en matière électorale, cherchera par tous les moyens à contrôler de bout en bout le processus d’établissement de la liste électorale permanente informatisée, afin de remporter les prochaines élections au Bénin. Apparemment, tout est mis en œuvre pour atteindre cet objectif. Comme en de pareilles circonstances, les adversaires du changement ne vont pas se laisser faire. Ils mettront également leur arsenal en branle. Ils n’hésiteront pas à monter aussi des équipes de fraudes  pour concurrencer le gouvernement. C’est dire que des méthodes de magouille seront mises en œuvre à tous les niveaux.
Dans ces conditions, l’objectif du peuple, en voulant de la Lépi, est en train de recevoir un coup dur. Or, les prochaines élections générales sont très importantes pour la survie de la démocratie béninoise. Pourquoi ? Leur enjeu pour les uns et les autres est de taille. La classe politique nationale est déjà déterminée à les gagner, parce qu’elle veut prendre sa revanche sur le président Boni Yayi. Ce dernier prend aussi ses dispositions pour reconquérir le fauteuil présidentiel. C’est la preuve que la bataille de 2011 ne sera pas une mince affaire. Donc, il est normal que les règles du jeu soient claires pour éviter les protestations qui pourraient porter atteinte à la paix sociale.

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Seulement, le forcing du gouvernement contre la société civile reste un précédent dangereux qui pourrait être source de contestation et de protestation pour le bon déroulement du processus de réalisation de la Lépi. Mais si on en  est à cette situation aujourd’hui, c’est sans doute dû au manque de vigilance de cette société civile. L’élection de son premier représentant en la personne d’Olden Alladatin semble avoir été faite dans les quatre murs, sans le moindre tapage médiatique autour. Une nonchalance dont le pouvoir a profité, ayant compris que le choix opéré n’avait pas encore d’échos  au sein de l’opinion.

Jules Yaovi Maoussi

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