Des gardiens préférés aux professeurs
L’examen du brevet d’études de premier cycle (Bepc) 2009 commence par montrer ses sombres dessous. On sait désormais que parmi ceux qui sont retenus pour la surveillance des examens, il y a un peu de tout.
La preuve, on l’a eu avec un établissement qui porte le nom d’un célèbre cours d’eau qui coupe en deux la capitale économique du Bénin. En effet, sur la liste des personnes retenues pour surveiller le Bepc et qui est affichée dans ledit établissement, il y figure les noms de deux des gardiens de l’établissement. Actuellement, ils surveillent dans un centre d’examen de Cotonou. Alors que dans le même temps, des professeurs qui dispensent régulièrement les cours sont laissés sur le carreau. Cela sort de l’entendement et pose un certain nombre de problèmes. D’abord, comment se fait la sélection des surveillants ? Quelles sont les aptitudes et les qualifications que doivent avoir les surveillants ? Le Directeur départemental de l’enseignement primaire et secondaire doit pouvoir apporter la réponse. Puisque toutes les listes sont visées par lui. D’aucuns avancent que des considérations politiques sont aussi prises en compte dans la désignation des personnes devant surveiller les examens.
Si cela s’avérait juste, ce ne sera donc pas demain la fin de la politisation à outrance de l’administration béninoise. On découvre là, la manifestation tangible du clientélisme qui caractérise tout acte de certaines personnes ayant une petite portion de pouvoir. Toujours est-il que les syndicalistes doivent donner de la voix. Les parents d’élèves aussi. Si non, si ce n’est pas déjà le cas, on enverrait des gardiens, des menuisiers et autres, aller corriger, soit au secrétariat ou à l’anonymat. Le régime du changement doit y veiller.
B.M.