Cabale injustifiée contre les promoteurs immobiliers
Dans de dossier de mauvaise gestion des fonds de la Cen-Sad, il y a aujourd’hui un amalgame qui risque de saper les bases de la volonté du gouvernement de doter le Bénin d’infrastructures immobilières capables de lui permettre d’accueillir les grands événements au niveau international. Il s’agit du faux procès fait aux promoteurs immobiliers qui ont tout donné pour sauver la Cen-Sad mais qu’on récompense aujourd’hui en monnaie de singe en les accablant de tous les péchés d’Israël.
Qui a fait quoi dans le dossier Cen-Sad qui défraie actuellement la chronique ? Dans la volonté de faire jaillir la lumière sur le dossier Cen-Sad, les réflexions doivent conduire aussi bien à dénoncer ceux qui ont mal fait qu’à reconnaître ceux qui ont aidé notre pays à sauver la face en lui permettant de montrer bonne mine devant les étrangers à l’occasion de grands rendez-vous. Car, tout ce qui se dit aujourd’hui laisse croire que tout a été mauvais sur toute la ligne. Or, il est un fait que, malgré les déballages qui se font, le gouvernement béninois a honoré ses engagements vis-à-vis de ses hôtes en terme d’accueil, d’hébergement et autres commodités offertes en ces genres de circonstance. Et si le Bénin a pu tenir le pari de ce côté-là, c’est d’abord aux promoteurs immobiliers qu’on le doit. Sans eux, il n’y aurait jamais eu de villa Cen-Sad. Aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, ces villas font la fierté du Bénin. Et nos hôtes ont été unanimes à reconnaître qu’ils ont bénéficié d’excellentes conditions d’hébergement au Bénin. Certains d’entre eux, n’ont pas hésité à s’intéresser aux prix de vente. Mieux, les villas Cen-Sad ont contribué à changer la physionomie du pays. Mais, aujourd’hui, à la faveur des dénonciations tous azimuts de malversations et autres énormités apparues dans la gestion du dossier, on mélange tout et l’une des cibles visées par ceux qui voient le mal partout ce sont les promoteurs immobiliers. Des promoteurs qu’on accuse même d’avoir fait main basse sur les domaines de l’Etat comme de vulgaires voleurs. Il est pourtant connu de tout le monde que, dans sa politique de promotion immobilière, l’Etat a toujours mis à la disposition des opérateurs immobiliers des domaines. Dans le cadre du sommet de la Francophonie que notre pays a accueilli sous le président Soglo, des domaines ont été attribués à des promoteurs immobiliers qui n’ont pas vraiment réussi à mettre en valeur ceux-ci. Certains se sont contentés juste d’ériger des clôtures au niveau desdits domaines. Dans le cadre du sommet de la Cen-Sad, même si tout n’est pas fait à la perfection, la plupart des domaines mis à disposition des opérateurs privés par l’Etat ont été valorisés. En plus d’y avoir érigé les villas, les promoteurs ont investi d’énormes ressources pour la viabilisation de zones jadis considérées comme peu viables. Plus grave, certains de ces domaines étaient des nids d’insécurité. L’exemple le plus frappant est celui de la zone du champ de tirs à Akpakpa. Mieux, conformément au cahier de charges qui leur avait été imposé, les promoteurs ont l’obligation de mettre à la disposition du l’Etat béninois pour ses hôtes de marques deux (02) villas pendant un an. En outre, l’Etat perçoit 8% sur la vente de chaque villa. Et ces villas auxquelles s’intéressent beaucoup d’étrangers, ce sont des devises pour le pays. Sans oublier que dans le cadre des opérations de mutation, l’Etat doit percevoir encore des taxes.
Ce sont des éléments à considérer dans un pays dont le budget est essentiellement fiscal. Et si l’on tenait un peu compte de ces éléments, on devrait traiter avec un peu de ménagement et de reconnaissance ces promoteurs immobiliers sur qui on a mis la pression pour réaliser en l’espace de deux mois des infrastructures de cette nature. Et ce qu’on oublie de dire c’est que certains l’ont fait au pris de mille acrobaties. Ils étaient obligés pour la plupart de faire de la sous-traitance pour rester dans les délais. A défaut de leur reconnaître cela, on devrait éviter tout au moins de les accabler dans l’amalgame qui se fait actuellement et faire son mea culpa soi-même.
Georges Akpo
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