Les députés désignent ce jour leurs représentants
(Chaudes empoignades entre députés de l’opposition et ceux de la mouvance)
Deux points sont inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière de ce jour au parlement. Il s’agit d’une part de l’examen de l’interpellation du chef de l’Etat dans le cadre de la gestion financière à la Sonapra et d’autre part du dossier relatif à la désignation des représentants de l’Assemblée nationale dans les commissions communales de supervision de la Lépi et dans celle chargée de l’informatique.
Par rapport à ce deuxième dossier, les débats risquent d’être très houleux à l’hémicycle puisque, chaque camp cherchera à contrôler d’une manière ou d’une autre ces commissions. On se rappelle que par rapport à la Cps (commission politique de supervision) de la Lépi, la tâche n’a pas été du tout facile pour les députés. La répartition des sièges a suscité de vives polémiques et des blocages dans les tractations de coulisse. Finalement, on a abouti à la création d’un nouveau groupe parlementaire dirigé par Edgar Alia pour équilibrer un temps soit peu cette répartition. Néanmoins, beaucoup de problèmes ne doivent plus se poser en ce qui concerne le nombre de groupes parlementaires. Seul le contrôle de ces commissions sera le noeud principal des tractations qui seront menées dans les couloirs de l’hémicycle. La Cps, on se rappelle, a été finalement présidée par le député Rb Epiphane Quenum malgré la position de son parti politique au sein du G4. On s’interroge déjà sur la suite à donner à ces différentes désignations ce jour au parlement. Qui contrôlera finalement la commission de supervision communale et celle chargée de l’informatique. Sinon que surtout l’informatisation de la Lépi est un maillon très fragile dans le processus de réalisation de la Lépi et c’est là que peuvent partir toutes les fraudes possibles au cours de ces élections. La mouvance l’abandonnera t-elle à ses collègues de l’opposition ? Quelle sera la position cette fois-ci de la Rb qui depuis peu s’érige en faiseur de roi ? L’autre dossier relatif à l’interpellation du chef de l’Etat est aussi un os dans la gorge de la mouvance.
La tension risque de monter une fois encore ce jour au palais des gouverneurs à Porto-Novo au cours de l’examen du dossier relatif à l’interpellation du président de la République dans le cadre de la gestion financière à la Sonapra. Les députés de l’opposition, dans leur initiative, chercheront à crucifier l’actuel ministre des travaux publics Nicaise Fagnon qui en son temps avait géré cette structure. Mais leurs collègues de la mouvance chercheront à défendre vaille que vaille les intérêts du chef de l’Etat et particulièrement de son ministre des travaux publics. C’est dire que la séance plénière de ce jour risque d’être électrique et on se demande déjà quelle sera son issue.
Ismail Kèko
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