Fin des installations des chefs de village à Sèmè-Podji

Le Prd et ses alliés se taillent la part de lion

Les installations des chefs de village ont pris fin mardi dernier dans la commune de Sèmè-Podji. Le Parti du renouveau démocratique (Prd) et leurs alliés, c’est-à-dire le Groupe des indépendants de Sèmè-Podji (Gisp) et la liste Alléluia, se sont taillés la part de lion. Ils ont raflé 26 sur 38 postes de chefs village contre 12 seulement pour le maire Mathias Gbèdan et les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).

Dans tous les arrondissements de la localité, la débâcle des cauris a été sans appel, alors qu’ils contrôlent la mairie. A Ekpè, le Prd et ses alliés ont gagné 05 sur 06 postes. A Podji, ils ont tout empoché. Dans les autres zones, la mouvance a fait piètre figure.

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Mais cette écrasante victoire de l’opposition à Sèmè-Podji n’a pas été une mince affaire. Malgré leur infériorité numérique à la base, les Fcbe ont tenté tout pour parvenir à leurs fins. C’est ainsi qu’ils ont mis en branle leur méthode d’intimidation, d’acharnement, d’achat de conseillers, d’enlèvement et autres pour se fabriquer des majorités au niveau des conseils locaux de village. Le scénario qui leur a permis de gagner la mairie de la localité a été mis en œuvre pour dribler l’opposition. Le Prd et les indépendants, une fois victimes de cette manœuvre politicienne, ont pris les dispositions nécessaires pour contrecarrer la mouvance. La veille citoyenne des populations, la formation des élus locaux et autres méthodes de dissuasion ont été utilisées pour conserver leur nombre. Ce qui a fait que les Fcbe, malgré leur arsenal financier, ont mordu la poussière dans l’ensemble. L’opposition contrôle le terrain aujourd’hui à Sèmè-Podji, même si les cauris dirigent la mairie. C’est dire que la victoire de Mathias Gbèdan n’a pas profité au chef de l’Etat et à son équipe, quand on sait le rôle que les chefs de village dans l’organisation des élections.

C’est la preuve que le contrôle d’une mairie ne suffit pas pour avoir la base en main, parce que c’est cela le plus important. Les élections de 2011, étant très importantes pour les deux camps en compétition, arrangeront le compteur de l’opposition. Par cette débâcle des cauris, le président Boni Yayi doit savoir qu’ils n’ont pas trouvé les hommes qu’il faut pour avoir la commune de Sèmè-Podji dans sa gibecière. Toutefois, le Prd et ses alliés ne doivent pas dormir sous leurs lauriers, car 2011 est encore loin. Que chaque bord politique tire leçons de ses élections. 

Jules Yaovi Maoussi

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