Les jeunes du Mono-Couffo à propos de la fête du 1er Août à Lokossa

« … C’est une manœuvre politicienne… »

(L’effet boomerang de la communication à outrance)
A travers une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, Boni Yayi, le Collectif des jeunes ressortissants des départements du Mono-Couffo résidant à Cotonou (Cojered-Mcc) dénoncent des préparatifs bâclés de la fête du 1er Août à Lokossa et avertisse le président de ce que les populations desdits départements ne le lui pardonneront pas.
Le réquisitoire des membres du Cojered-Mcc contre le président Boni Yayi en ce qui concerne les préparatifs de la 49ème édition de l’accession à la souveraineté nationale du Bénin est sans appel. Pour eux, « la célébration de la fête du 1er Août à Lokossa n’est pas une option de développement, mais une manœuvre politicienne visant à instrumentaliser les populations au profit de la mouvance présidentielle ». C’est d’ailleurs pour cela précisent-ils que « Dieu et la nature étant contre la manipulation et le mensonge, tout semble conduire au fiasco ».

En effet, ces jeunes soucieux du développement harmonieux du Bénin, se sont rendus à Lokossa où doit se tenir les festivités marquant les 49 ans d’indépendance du Bénin afin de constater l’état d’avancement des préparatifs. Le résultat selon eux, est inquiétant et fort éloigné de la « publicité tapageuse orchestrée par le gouvernement pour faire croire aux populations du Mono-Couffo que cette célébration est une aubaine pour elles ». Ils font remarquer que les villas en chantier sont construites sur des bas-fonds complètements inondés. Conséquence, ces villas se dégradent avant d’être réceptionnées. La réfection du stade municipal qui doit abriter la finale de la coupe de l’indépendance est inachevée. Le boulevard qui accueille les manifestations officielles dont le défilé militaire est aussi toujours en chantier. Alors que, soulignent-ils, l’échéance est à moins d’un mois. Toutes ces insuffisances, constituent pour les jeunes des différentes communes des départements du Mono et du Couffo des inquiétudes qui les amènent à douter du changement que le Dr Boni Yayi prône.

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L’effet boomerang

 Les jeunes des départements du Mono et du Couffo sont apparemment tombés  des nues à la vue des réalités différentes de ce que présentent le gouvernement à travers certaines télévisions et chaînes de radio en ce qui concerne les préparatifs de la fête du 1er Août. Pour eux, cela est incompréhensible. Ce qui a attisé leur colère contre le président des la République qui, ayant fait campagne avec le thème du changement ne saurait s’éloigner de l’efficacité. Ils se rendent plutôt contre le gouvernement efficace qu’ils espéraient s’est transformé en gouvernement de publicité. D’où leur cri de colère et leur affirmation de ne point pardonner au chef de l’Etat une fête bâclée. On comprend alors c’est parce que ces jeunes ont découvert une autre réalité que celle présentée par les différents ministres du gouvernement qui défilent à Lokossa que leur colère est née. Le régime en place devrait en tirer des leçons et comprendre qu’une trop abondante publicité est nuisible à l’image. Et c’est le cas actuellement.

Comme le dit l’autre « On peut tromper une partie du peuple tout le temps. On peut tromper tout le peuple une partie du temps. Mais on ne saurait le tromper tout le temps ». Apparemment, c’est la troisième déclinaison qui  semble se réalisée en défaveur du gouvernement. 
Cependant, il faudrait que ces jeunes s’interrogent aussi sur le rôle des autorités municipales dans le choix des sites. En effet, il est difficilement croyable que ces villas aient été construites dans les bas-fonds si ce n’est en intelligence avec le maire que ce lieu a été choisi. Le Cojered se doit de mener davantage des enquêtes afin de mieux situer les responsabilités quand bien même de facto, c’est le chef de l’Exécutif qui est responsable devant la Nation et l’histoire.q Benoît Mètonou

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