Me Sadikou Alao au sujet des scandales politico financiers sous le changement

/food/alao.jpg » hspace= »6″ alt= »S. Alao » title= »S. Alao »  » />« … Yayi est le premier responsable »

L’actualité n’a pas laissé indifférent les membres du Groupe d’étude et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social en Afrique (Gerddes-Afrique). Lors d’une rencontre avec la presse hier, le président de ce groupe, Me Sadikou Alao a relevé que les scandales politico financiers qui éclaboussent le régime du changement ne sont que la partie visible de l’iceberg et que le premier responsable en est le chef de l’Etat.

Me Alao a d’abord fait remarquer que son institut n’est nullement surpris de la gabegie et  de la mauvaise gestion au niveau de certains ministères que le chef de l’Etat a lui-même dénoncées. Car, argumente-t-il, les rumeurs couraient depuis sur  l’attribution des marchés des villas de la Cen-sad, confiscation illicite de terres, des revêtements des chaussées, des grands ouvrages dont une clôture à 300.000 F Cfa le mètre linéaire. Pour lui, la vraie question, est de savoir comment de telles choses ont pu se passer sous le régime du changement. Au-delà des problèmes de responsabilités qui n’épargnent pas le chef de l’Etat lui-même, poursuit-il, puisque c’est lui qui a été élu et qui nomme ceux qui travaillent avec lui, il ne saurait faire de ces derniers justes des fusibles. Par conséquent, il est le premier responsable. Dans le même temps, le président du Gerddes-Afrique démontre que si toutes les institutions de contre pouvoir fonctionnaient correctement, cela aurait pu être évité. Il estime que l’Exécutif ayant mainmise sur ces institutions ainsi qu’une certaine société civile, il ne saurait en être autrement. Or, la société civile qui devrait être neutre, développe-t-il, se comporte comme de véritable appendice du gouvernement. Surtout cette société civile qui dit contrôler la corruption est une émanation du pouvoir puisque créée par arrêté, il faut y comprendre quelque chose. Il convient selon lui de dénoncer dès à présent ce musellement afin que 2011 n’apporte des troubles dans le pays. Il invite par la même occasion ceux qui sont responsables au niveau de ces institutions de se ressaisir et jouer leur rôle ou alors de démissionner tout simplement.

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Revenant sur la question des malversations, suite aux interrogations des journalistes, Me Alao estime que seul un audit indépendant désigné par le Parlement sur les investissements de ces dernières années pourra véritablement démontrer si le président Boni Yayi est impliqué ou non. Mieux, l’Ige dépendant de lui, on douterait de la transparence de leurs résultats.

Car, précise-t-il, c’est lui qui a voté le collectif budgétaire par ordonnance. Qu’il accuse donc celui qui a exécuté ce budget sans être concerné, il y a un problème.  Ce dernier, affirme-t-il, très adulé par le passé tombe brutalement en disgrâce. Il s’interroge su les motifs réels de  cette déchéance de Soulé Mana Lawani dont la responsabilité ne saurait être dissociée de celle de Boni Yayi. Il dénonce les manœuvres qui ont amené à entourer de militaires le domicile de ce dernier. Ce qui pour lui, est l’expression d’une condamnation avant la lettre alors que les tribunaux pourraient bien trouver que le mis en cause est innocent. q

Benoît Mètonou

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