Médias

Le réquisitoire de la Haac contre la presse

(Un réveil tardif)
Le procès de la presse était hier au menu de la séance de travail entre les membres de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Seulement, c’était une opération du médecin après la mort.

Les responsables des organes de presse, de télévisons et de radios ont été convoqués, ce lundi à leur siège, par les conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Les dérives actuelles des journalistes étaient au cœur des discussions. Un à un, ils n’ont pas manqué de mots pour dresser un sévère réquisitoire contre les hommes des médias. Dans leurs déclarations, ils ont exposé les déchets qui salissent la presse béninoise. La Haac n’a pas porté de gants pour dénoncer les contrats fantaisistes que certains organes de presse signent avec les services de communication de la présidence de la République. Elle a souligné que ce genre de partenariat constitue une menace pour la liberté de la presse au Bénin. Elle ne s’est pas arrêtée sur ce point contre les maladresses des journalistes béninois. Les conseillers ont sévèrement critiqué la gestion partisane de l’information, ces derniers temps, dans les médias au Bénin. A cet effet, un accent particulier a été mis sur les revues de presse par lesquelles certains journalistes manipulent l’opinion publique nationale. Ensuite, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication a dénoncé les créations tous azimuts d’organes de presse par des journalistes. Elle se pose alors la question de savoir si ces hommes des médias ont réellement les moyens de supporter les charges des journaux qu’ils créent. Au total, il a démontré que l’environ médiatique national est pollué aujourd’hui et ne rend pas service au peuple béninois. Pour la Haac, il va falloir revoir les choses pour que la presse béninoise soit plus professionnelle. Toutefois, il y a eu la réaction des responsables de presse présents à cette séance de travail. Pour le directeur général de la radio Capp Fm, Jérôme Carlos, les maux que dénonce la Haac sont liés aux conditions difficiles de la presse nationale. A cet effet, il a soulevé les problèmes de la fragilité des organes de presse, les difficultés des journalistes et autres. Tous ensemble, ils ont souhaité que des solutions soient trouvées pour corriger l’image de la presse béninoise.q Jules Yaovi Maoussi

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Le réveil tardif de la Haac

Les problèmes que soulève la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ne datent pas d’aujourd’hui. Par exemple, la question des contrats occultes que certains organes de presse signent avec les services de communication de la présidence de la République. Cela existait depuis 2006. Il y a eu beaucoup de bruits autour de ce sujet. A l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition continuent de les dénoncer. L’opinion publique le sait très bien. Les membres de cette Haac le savent aussi.

Pourquoi, c’est à quelques jours de la fin de leur mandat qu’ils emboîtent le pas à tout le monde ? La séance de travail d’hier démontre une fois encore que la Haac sortante a été un gâchis pour le peuple béninois et pour la presse béninoise. Pendant cinq ans, ses membres se sont sucrés sur le dos du contribuable béninois sans résultats concrets. Dès lors, il faut qu’ils fassent leur bilan. On les attend sur ce point. La prochaine Haac doit tirer leçons du laxisme de la précédente. Sinon….          
J.Y.M

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