Rôle de certaines entreprises dans l’affaire cen-sad

Les entreprises épinglées donnent de la voix

Me Kato Atita, avocat conseil des entreprises mises en cause dans l’affaire Cen-sad est monté au créneau hier pour démontrer l’innocence de ses clients et situer les responsabilités dans ce dossier.

Pour l’avocat des entreprises Ecab, Malkiel, Gag, Mmc, Gmt et Gif, Me Kato Atita, on ne saurait limiter la responsabilité des anomalies dans cette affaire au ministre et aux entreprises seulement. Autant ceux qui ont transcrit les montants des marchés sont fautifs, autant celui qui a pris l’ordonnance pour certifier ces dépenses est coupable. Car, rappelle-t-il, pendant que les députés se sont opposés au vote du budget remanié aux fins d’entériner ces dépenses préalablement faites, le président a pris une ordonnance pour adopter ladite loi de finances rectificative. Par conséquent, cela sort de l’ordinaire qu’on situe les responsabilités au niveau où elles le sont actuellement. Il précisera que dans cette affaire, c’est d’une responsabilité collégiale qu’il est question. L’autre aspect mis en exergue par l’avocat, est que le rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) sort du contexte où les travaux ont été exécutés. Selon le conférencier, les travaux ont été faits en urgence. Une situation exceptionnelle donc. Cela appelle forcément à des conditions exceptionnelles. Puisque, étaye-t-il, celui qui fait la commande d’une chemise à prendre dans la soirée et un autre qui laisse un délai d’une semaine au couturier, ne sauront payer la même facture.

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Autrement, le contexte d’urgence dans lequel les marchés de réfection du Centre international de conférence (Cic) et du Palais des congrès ont été attribués et exécutés, justifie les coûts élevés enregistrés. Encore que la procédure de gré à gré dénoncée est aussi prévue par la loi dans de pareilles circonstances. Celui qui a été rendu célèbre pour avoir défendu Rachidi Gbadamassi dans le dossier d’assassinat du juge Coovi, fera également observé que l’attitude du gouvernement frise de l’ingratitude. Car, alors qu’il était dans une impasse à l’approche de la tenue du sommet de la Cen-sad, les entrepreneurs qui ont pris le pari d’effectuer les travaux lui ont rendu en fait service. Il n’est donc pas bienséant de les traiter comme cela se fait actuellement.

B. M.

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