Tension au contingent civil de sécurité du port de Cotonou

173 agents licenciés hier dans la confusion

(Ils appellent Yayi au secours)
173 agents du contingent civil de sécurité du Port autonome de Cotonou ont perdu leur travail hier, parce qu’ils ont refusé d’accepter les conditions que l’autorité portuaire leur impose. Dans la soirée, ils étaient tous sur pied de guerre à la bourse de travail.

Le contingent civil de sécurité du Port autonome de Cotonou (Pac) est dans l’œil de cyclone de la mafia. 173 de ses agents ont été chassés de leur lieu de travail ce lundi, parce qu’ils s’opposent au diktat des autorités. Malgré tout ce qui a été fait pour empêcher cette situation, la loi du plus fort leur a été appliquée. Aujourd’hui, des pères et mères de famille sont à la porte, après plusieurs années de service. Regroupés à la bourse de travail hier, ces agents malheureux ont rappelé l’historique de la crise. Selon leurs déclarations, ils ont été recrutés en 1999 par le Pac en la faveur d’un concours national parrainé par les ministères du Travail, des Travaux publics, et de l’Education nationale. Ils ont été formés à l’école de la gendarmerie nationale. A la fin de leur formation, l’autorité portuaire de l’époque leur fait signer un contrat d’essai d’un an de 1999 à 2000. Contre toute attente, ces agents de sécurité ont été confiés à une société privée de gardiennage (Suntrev-Bénin), au lieu qu’ils soient intégrés dans le personnel de sécurité du port de Cotonou, puisqu’ils ont été recrutés par l’Etat. Selon les informations recueillies sur place, toutes les tentatives pour ramener à l’ordre les autorités du port ont été vaines. Ce qui a fait que Suntrev-Bénin a géré le contingent de 2000 à 2005 par un contrat de 3milliards de francs Cfa conclu avec le port. A la fin de ce deal en 2005, le Pac a repris ces hommes de sécurité. Après quatre années de fonction, les autorités portuaires prennent une nouvelle décision de les remettre sous de la  même société privée de gardiennage qui aurait gagné le marché de sécurité du port de Cotonou. Pourquoi ? Aucune réponse ne leur a été servie, selon les déclarations des agents chassés de leur service. Ils refusent d’accepter ces nouvelles conditions de travail dans la mesure où Suntrev leur a laissé de mauvais souvenirs de 2000 à 2005.

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Les travailleurs se souviennent de leurs mauvaises conditions de vie et de travail dans cette entreprise privée. Selon leurs propos, elle leur doit jusqu’aujourd’hui 17 mois d’arriérés d’allocation non versés à la Caisse nationale de sécurité sociale. A cela s’ajoute le manque criard de matériels de travail. Ensuite, ils justifient leur refus catégorique à cette nouvelle option, car ils ont été recrutés par un concours national organisé par l’Etat. Comme, ils se sont opposés au diktat de la mafia, ils ont été renvoyés hier. Les agents du contingent civil de sécurité du port de Cotonou appellent le chef de l’Etat au secours. Ce jour, ils ont un meeting à la bourse du travail. D’autres actions plus musclées sont en vue pour corriger le tir. q Jules Yaovi Maoussi

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