Léhady déjoue le plan de Yayi
Le premier adjoint au maire de Cotonou, Léhady Soglo, a fait échouer un nouveau complot du pouvoir en place contre la Renaissance du Bénin (Rb). Sa mise au point, suite au communiqué de la présidence de la République, permet d’éclairer l’opinion publique nationale.
Le gouvernement a-t-il prêté des propos au premier adjoint au maire de Cotonou, Léhady Soglo ? La présidence de la République voulait-elle manipuler l’opinion publique pour déstabiliser la Renaissance du Bénin (Rb) et le groupe G4 ? Seuls les auteurs du pseudo communiqué du palais de la République, faisant croire que le fils de l’ancien président de la République a présenté des excuses au chef de l’Etat suite aux propos du couple Soglo contre le régime en place, peuvent répondre à ces questions. D’une manière ou d’autre, il y a apparemment une volonté de nuire de la part du pouvoir en place. Très tôt, le mis en cause a compris le jeu et a déjoué les manœuvres orchestrées contre sa famille politique. Léhady Soglo a rectifié le tir, afin que les choses soient claires dans tous les esprits. Approché, ce dernier a indiqué que le président Soglo n’avait jamais déclaré que c’est le président Boni Yayi qui a fait cambrioler le siège de son parti, il s’inscrit également en faux contre les allégations selon lesquelles le maire de Cotonou aurait dit que le chef de l’Etat a été à l’origine d’un attentat contre sa personne. En outre, le premier adjoint au maire de Cotonou dément que la présidente de la Rb, Rosine Soglo, ait déclaré qu’il y aurait la guerre civile au Bénin en 2011. En revanche, il confirme les propos de l’ex-première dame par lesquels elle a dit qu’elle déclarait la guerre à Boni Yayi et qu’elle le bouterait dehors en 2011.
« Je ne suis pas un « zigzagueur » politique »
Contrairement au communiqué de la présidence de la République, Léhady Soglo a tenu à rectifier une contrevérité ; il précise alors qu’il n’est point vice-président à la Rb, mais plutôt le secrétaire exécutif adjoint. Se réclamant membre à part entière du G4, dont il rappelle avoir été l’initiateur, le premier adjoint au maire de Cotonou a souligné qu’il n’a jamais présenté une quelconque excuse au régime du Changement pour dédouaner ses parents.
Cette mise au point de Léhady Soglo vient sans doute mettre un terme à un plan machiavélique du pouvoir pour casser la Renaissance du Bénin pour atteindre son objectif inavoué. A voir les schémas qui se dessinent, le chef de l’Etat fait tout son possible pour avoir les renaissants à ses côtés pour 2011. En public, il accorde beaucoup d’importance au maire de Cotonou. Les deux étaient en promenade dans les eaux pendant la période d’inondation. Le président Yayi fait croire aux Béninois qu’il veut travailler en parfaite symbiose avec celui qu’il a envoyé représenter le Bénin à la Banque ouest-afrique de développement (Boad). Mais, dans le même temps, il lui donne des coups dans le dos.
On rappelle des multiples tentatives de déstabilisation de Soglo à la mairie de Cotonou, des attaques contre la Rb, des violations d’accords politiques. En trois ans, à l’ère du Changement, les renaissants ont connu les plus graves peines politiques dont les sources remontent aux actuelles autorités du pays. Mais grâce à Lehady Soglo, le dernier montage du pouvoir contre la Rb vient d’échouer. En réussissant à résister aux assauts répétés du régime du changement, le premier adjoint au maire de Cotonou, entend montrer au chef de l’Etat qu’il aime rester fidèle à ses engagements. Par conséquent, il annonce qu’il restera fidèle au G4, qu’il travaillera à ce qu’il ait un candidat unique pour 2011, désigné à l’issue des primaires, puis de conclure en ces termes : « moi je ne suis pas un « zigzagueur » politique ».
Jules Yaovi Maoussi