Les Osc réclament la décision de la cour constitutionnelle
Les organisations de la société civile étaient hier mercredi, face aux hommes de médias pour se prononcer sur plusieurs questions d’actualités et présenter leur position concernant leur participation dans le processus de désignation de leur représentant dans les instances de la république.
Joël Atayi, Orden Aladatin, Urbain Amégbédji, Joseph Djogbénou, Martin Assogba. Ce sont entre autres les représentants des organisations de la société civile qui ont échangé hier au centre international de conférences de Cotonou avec les journalistes sur la situation sociale actuelle. Ils ont décidé de rompre le silence après deux mois d’attente. Ils dénoncent l’ingérence du gouvernement dans la désignation de leur représentant au sein des institutions de la république. La cour constitutionnelle doit répondre dans un délai très proche au recours adressé par Fors-Lépi, suite à la désignation de René Tchimènou en lieu et place d’Orden Aladatin comme représentant des Osc. Ils estiment que ce silence dont fait preuve l’institution juridique est une violation de leurs droits. Les membres de Fors-Lépi considèrent cet acte comme le premier contentieux du scrutin de 2011. Car la tenue des prochaines élections présidentielles dépend de la réalisation de la liste électorale permanente informatisée. Et si à quelques mois du scrutin les grandes décisions tardent, qu’adviendra-t-il des petites ?
Concernant l’affaire Cen-sad, Fors-lépi suppose qu’une enquête judiciaire est nécessaire. Le dossier doit être confié au juge d’instruction, à leurs dires, pour ne pas remettre en cause les droits des citoyens béninois.
Selon Urbain Amègbédji, secrétaire du centre Africa Obota, la marche de Fors Lépi aux côtés des syndicalistes, s’inscrit dans une cause communes à toutes les couches, «la recherche de la liberté». Il suppute que l’interdiction d’une quelconque marche est une atteinte à la liberté des béninois.
Par ailleurs, les organisations de la société civile pensent que leur autorité de tutelle, doit être le ministre de l’intérieur et non celui des relations chargées avec les institutions. Maitre Joseph Djogbénou traite de pathologique ce rattachement de la société civile à ce ministère.
Nicoleta Akpiti