La transhumance au cœur des échanges
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, André Dassoundo, a ouvert hier au centre international des conférences à Cotonou les travaux de la réunion délocalisée de la commission mixte du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont le thème principal s’intitule : « La transhumance face à l’impératif de l’intégration régionale ».
Ses membres, associant trois commissions du Parlement de la Cedeao que sont les commissions Agriculture, environnement et ressources en eau et commerce, douane et libre circulation des personnes et contrôle du budget et les politiques économiques, vont délibérer sur cette question après avoir bénéficié de tout l’éclairage nécessaire de la part de spécialistes venant de la commission de la Cedeao et d’organisations professionnelles qui interviennent dans le domaine du développement rural.
La problématique d’une insertion harmonieuse des populations nomades des pays de la sous-région dans les schémas économiques et politiques en vigueur dans les Etats membres depuis les indépendances, génère des crises diverses qui entraînent souvent des conflits armés dans certains pays. Leur origine est à rechercher dans les frustrations découlant des périls qui pèsent sur le mode de vie traditionnelle de ces populations. Ces périls eux-mêmes sont liés à la dégradation de l’environnement due entre autres à la désertification, à la sécheresse, aux difficultés d’accès à l’eau, à la marginalisation politique et économique et aux obstacles qui restreignent leur mobilité à travers le Sahara. En outre, les pays de la sous-région ouest-africaine qui abritent une part significative de ces populations nomades rencontrent d’énormes difficultés à leur garantir un système qui soit en harmonie avec leur mode de vie traditionnel, dont la principale caractéristique est la résidence éphémère.
Au terme des travaux, les membres de la commission mixte produiront des projets de recommandations qui s’articuleront autour des modalités d’établissement des nomades, des stratégies adéquates pour une meilleure prise en charge de ces populations au plan éducatif, et des mesures pour assurer la préservation de leurs traditions culturelles. En dehors des membres de la commission mixte de la Cedeao, prennent part aux travaux, les représentants des ministères compétents du Mali, du Niger, du Nigeria, du Burkina-Faso, du Ghana et du Bénin.
Jules Yaovi Maoussi
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