Différend frontalier entre le Bénin et le Burkina

Les deux Etats trouvent un compromis 30 ans après

Le différend frontalier entre le Bénin et le Burkina-Faso a enfin trouvé compromis, trente ans après. C’est la résultante de la rencontre pour la conclusion du compromis de saisine de la Cour internationale de justice par les deux pays par les autorités béninoises et burkinabé au sujet de leur différend frontalier. C’était hier au ministère des Affaires étrangères.

Le différend entre le Bénin et le Burkina-Faso sera tranché par la justice internationale. Les Etats ont conclu ce lundi un compromis de saisine de la Cour de Laye concernant la seule zone de Kourou/Koualou. Ceci intervient, près de trente ans après l’ouverture des négociations. Les deux sont arrivées à cet accord après plusieurs heures d’intenses discussions. A l’ouverture, des experts béninois et burkinabé étaient sur les lieux. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou, son homologue de l’Intérieur et de la sécurité publique, Armand Zinzindohoué, et le ministre d’Etat burkinabé chargé des Affaires étrangères étaient au podium.  Dans ses déclarations, M. Zinzindohoué s’est réjoui de l’attitude des deux Etats à trouver un terrain d’entente à leur différend frontalier dans l’intention de préserver la paix au sein de leurs différentes populations. Il a précisé que c’est un exemple à suivre. Pour sa part, le ministre burkinabé a déclaré que la rencontre de Cotonou est la voie choisie pour trouver un règlement pacifique et définitif. Il s’est lui aussi réjoui de la méthode préconisée par les deux Etats pour régler ce différend. « En effet, qui l’eût dit ? Aujourd’hui, jeudi 07 août 2009, il y a trente 30 ans que des incidents frontaliers ont éclaté en 1979, entre la Haute Volta et le Bénin, suite à l’aménagement dans la région de Niambouli de 1000 hectares de rizicultures par la société nationale d’industrie et d’aménagement hydraulique », a déclaré le ministre Ehouzou, avant d’ajouter que c’est à la suite de ces incidents que la commission mixte bénino-voltaïque de délimitation de la frontière a été créée et a tenu sa réunion constitutive, considérée comme la première session de la commission du 19 février 1980 à Cotonou. A cet effet, il a rappelé qu’à la sixième session du 10 au 12 janvier 1991à Ouagadougou, la commission paritaire a constaté qu’un consensus s’est dégagé sur le tracé théorique de la ligne frontière entre les positions de deux délégations depuis le point triple Bénin-Burkina-Niger jusqu’à l’intersection de la rivière Pendjari avec 11e parallèle.

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« Les négociations actuelles, qui consacrent l’ouverture d’une autre période dans le règlement pacifique et définitif du différend entre les deux pays, internationale, la volonté maintes fois réaffirmé de nos chefs d’Etat, de préserver le climat de paix et de bon voisinage entre les deux Etats et entre les populations de nos régions », a souligné le ministre Ehouzou. En définitive, c’est sur la base des accords d’hier que le Bénin et le Burkina-Faso saisiront la Cour internationale de justice. C’est une autre paire de manche du différend.

Jules Yaovi Maoussi

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